Critique de l’Album « Nomades » de Merzhin (Verycords/Warner)

Critique de l'Album « Nomades » de Merzhin (Verycords/Warner)

C’est du bon son, c’est du bon Rock. Il y a un vrai savoir-faire et savoir-être dans ce 7 ème opus du groupe Merzhin (Merlin en breton) qui revient avec le meilleur de lui-même et plus encore, peut être avec un nouveau supplément d’âme, un objet musical qui ravira les fans de la première heure et ouvrira sans doute à un nouveau public.

On sent également une vraie production derrière tout ça, c’est propre, net et vraiment agréable à l’écoute, un grand confort pour l’oreille qui ne nuit pas à l’esprit de rebellions permanentes inhérentes au rock pour ces six musiciens qui sont dans la place depuis 20 ans.
L’empreinte "Noir désir" est palpable mais pas dérangeante, plus "Noir désir" que Bertrand Cantat himself d’ailleurs même si la tessiture du chanteur de Merzhin Pierre Le Bourdonnec a parfois des similitudes avec Cantat, comme celle d’un frère spirituel peut être et il faut beaucoup de talent pour soutenir cette comparaison.
Il y a plusieurs tubes, chansons très vendeuses dans cet Album « Nomades », le titre éponyme bien sûr en duo avec le leader de No one is innocent mais surtout « Substance » (ma chanson coup de coeur) qui est vraiment un morceau qui sonne bien, qui est particulièrement bien écrit et chanté, tout en nuances. « Nomades » est un excellent duo humaniste et partisan dans une époque où il est agréable que des artistes s’engagent pour des causes sociétales qui divisent, cette chanson réunit et ouvre, elle est en cela très symptomatique de l’esprit de l’Album tout comme l’Artwork réalisé par l’Artiste peintre Juliette Savaëte qui fait la pochette, celle de cette femme belle, tatouée, sombre et lumineuse à la fois et qui donne une identité forte à l’ensemble, entre le dérangeant qui donne du sens et la fascination esthétique. Une violence rock qui a du punch et du sens.

Les titres s’enchainent, non sans plaisir, avec des petits bijoux comme « Le joueur et l’affranchi » ou encore « Standing rock » ou ce plaidoyer, ce manifeste pour un genre musical qui dure, perdure et sait se renouveler sans perdre ses racines, son Adn.
« Nomades » est un beau voyage pluriel, presque un album concept qui risque vraiment de trouver son public et de faire date dans le parcours de ce groupe culte. Il y a quelque chose d’historique dans ce 7 ème opus qui est très attractif, enthousiasmant et fédérateur.

Merzhin en chiffres : slusieurs tournées aux 4 coins du monde, plus d’un demi million de km parcourus, près de 300 000 albums vendus, 6 albums studio, 2 albums live, plus de 1000 concerts, une intégrale de 133 titres…. Rien de tout ça n’a réussi à enrayer la machine. Au contraire, le groupe est de retour avec un 7ème album studio produit par VERYCORDS, l’un des labels rock les plus importants d’Europe (DEEP PURPLE, MARIANNE FAITHFULL, SKUNK ANANSIE, MASS HYSTERIA, NO ONE IS INNOCENT ou NEW MODEL ARMY) c’est dire si le son du groupe a évolué en 20 ans ! Le son des guitares n’a jamais été aussi extrême qu’aujourd’hui, et pour autant Merzhin fait sauter les verrous artistiques pour se concentrer sur ce qui fait l’essence même de sa musique : sa capacité à intégrer des instruments traditionnels de toutes les cultures et son immense talent pour manier la langue française.

A découvrir, à posséder d’urgence, Album Collector, disponible en cd digipack et Vinyles.

Nomades, Merzhin,Verycords.

https://verygroup.fr/verycords/artists/merzhin-2/