LA MARCHE DE MACRON

LA MARCHE DE MACRON

Parce que j’ai le sens de la grandeur et sait la reconnaître et la célébrer, même chez mes adversaires...

Il marche, impérial.

Le front serein, l’aspect illustre, le pied alerte.

Sobre et solennel, grave et mesuré, simple et presque naturel.

Il a l’envergure, l’éclat, la hauteur d’un oiseau plein de mystère et d’élégance : ailes fines, robe profonde, allure aérienne.

Une sorte de corneille subtile : l’intelligence en souliers lustrés et plumes vernies.

L’habit sombre, les pensées lumineuses, il avance vers le sommet. En route pour la gloire. Pas à pas, tel un marbre vif parmi les autres marbres immobiles qui l’entourent.

Avec ses rêves réalisés, il a le regard sage du vainqueur.

Sa silhouette qui chemine entre ombres et clartés se mesure aux façades immortelles.

Ces murs de géants se dressant à sa droite et à sa gauche, il les égale. La pyramide le consacre, le Louvre le baptise, l’hymne l’embaume.

Et le peuple l’acclame.

Au-dessus de sa tête, le ciel de Paris. Sur ses épaules, le poids de l’Histoire. En face de lui, un destin, une mission, un pays : l’immortalité.

Il marche, cérémonieux, le geste posé, l’âme chargée.

Royal.

Après cet interminable vol en solitaire, il gravit la tribune et parle à la nation. Le monde est à ses pieds, le siècle dans sa main.

Eclairé par les étoiles, inspiré par les dieux, enflammé par le feu sacré, il n’a jamais douté.

En ce soir du 10 mai 2017, un vent frais souffle sur la capitale. Des feux s’allument dans les coeurs, d’autres s’éteignent. Ainsi en va-t-il des grandes choses de l’Humanité.

Le jeune Macron a été élu.

La France a son Toutânkhamon.