Viens à moi monde barbare ! Le dernier refuge de paix est pollué : un milieu naturel préservé de la souillure humaine, un parc naturel pris pour fête foraine, un lieu décapité en un coup de chevrotine assassin.

Revoici donc l’humanité sauvage piétinés par des bottes kakis maculés de boues visqueuse, porté par un plouc disgracieux, heureux de faire un carton sur un animal sauvage en voie d’extinction.

Car voyez vous, messieurs les non-initiés, le chasseur est à l’homme ce qu’est le requin au monde marin : un prédateur. Une dynastie de barbares mue par la seule passion de la mort. Mais alors qu’on offre gracieusement les circonstances atténuantes aux dents pointus du shark, car il tue pour vivre, évinçons tout aussi sauvagement le meurtrier du week-end car lui tue pour l’agrément de sa grande passion. Je savais déjà que l’homme était une anomalie dans le monde animal, mais le chasseur du dimanche est l’ultime consécration du parasite humain.

Le pire dans cette attaque d’un animal protégé c’est que l’alcoolique ayant porté le coup fatal à cette grosse boule de poil qui n’avait rien fait d’autres que de vivre et de procréer, l’avait pris pour un sanglier ! alors mes bons amis de cette région montagneuse magnifiques : planquez vos enfants, vos grands-mères et vos petites culottes : le braconnier fume tout ce qui bouge en croyant que c’est un pourceau !

A peine que tu trekes en vue du pic d’Aneto, il va t’allumer le cigare d’une décharge de 12 dans la gueule. Si tu te penches pour ramasser une pyrénéite ton cul va fumer le plomb. Graziella reste chez toi et pense au rugby-man sudiste du terroir qui fait vibrer ton cœur d’idiote sans cueillir une fleur des alpages, tout du moins si tu tiens à la vie ! Car ton assassin s’excusera ensuite aux autorités en arguant qu’il était sous l’emprise de la traque et qu’en plus il a le droit de vote et donc le droit d’élire...
Combien faudra t’il d’Emile Louis en gibecière, carnassier de la souffrance pour qu’on stoppe définitivement le massacre ?

Je souhaite que mon ami et fondateur bien aimé Frédéric Vignale dit « la main verte » depuis qu’il fricote avec mes amis écologistes m’accompagne dans une lutte sans merci avec fusillade en bloc de cette catégorie socio-criminelle qu’est le trappeur des chaînes montagneuses !

« Cannelle » n’est plus et Bouba son petit ourson est perdu dans la nature seul face à la ruse d’un 4x4 pollueur. Car ils ne vont pas s’arrêter en si bon chemin mes ennemis de l’arquebuse. Qui tue un ours, anéantit les loups ! C’est plus dur à viser : ils sont moins gros et plus rapide !
Refusons le mot « coutume ancestral », l’expression qui consiste à occire la bête par beauté du geste, rappelons nous que corrida signifie foutoir intégral et pendons haut et cours les couilles de ces machistes assoiffés de mortifications animal !

Sachons enfin que la moitié de l’espèce barbaceuse s’extermine entre elle quand l’après-midi post apéro les contours sont flous et le fusil reste rigide, ce qui nous simplifiera le travail !

Messieurs les pacifistes, les gentils, les bons, les justes : à vos fusils ! Je suis le chef de meute !