Le Chef Julien Lahire et Le Moulin Hideux

Le Chef Julien Lahire et Le Moulin Hideux

C’est en Belgique, que notre Journal a décidé de faire étape et plus précisément à Noirefontaine, au fond de cette magnifique Vallée de la Semois en Ardenne Belge. La belle Auberge du Moulin Hideux est un véritable havre de paix posé au cœur d’une nature généreuse autant que verdoyante.

Lorsqu’on arrive ici, le dépaysement est total, surtout lorsqu’on vient de Paris. On ressent rapidement un bien être, un art de vivre enfin l’instant émotionnel qui fait que le temps et les évènements semblent nous échapper totalement. Et si la vraie vie était en ce lieu magique, dans une époque formidable ou tout est embelli, là-même où on sait prendre le temps de savourer un instant de rêve éveillé.

Il paraît, selon de fins gourmets, que le Chef de Cuisine Julien Lahire officie en ces murs et que sa réputation n’est plus à faire. Son établissement est référencé comme étant une des Grandes Tables du Monde.

L’accueil est très plaisant et l’on vous conduit, à l’étage, jusqu’au luxueux salon de cuir où trône un mobilier de grande classe derrière de vastes fenêtres drapées de rideaux majestueux. L’ambiance feutrée est presque anglaise, avec ce brin d’élégance qui me plaît tant.

Quel suprême bonheur de pouvoir apprécier, autour de quelques goûteuses et agréables mises en bouche, une flûte de Champagne Taittinger Prélude à la belle fraîcheur, tout en découvrant ce que réserve la carte.

Lorsque le moment de passer à table est arrivé, on vient vous chercher afin de vous conduire dans une salle à manger où votre table est divinement dressée. Un personnel se charge même de votre chaise, pendant que vous prenez place.

Avec un Chablis Grand Cru, mon choix d’entrée s’arrête sur un homard breton aux truffes, une idée originale de mariage entre la mer et la terre, la Bretagne et le Périgord, un pur délice à la présentation très soignée, une véritable invitation au raffinement. L’assiette révèle des parfums et des saveurs extraordinaires. Ce Julien Lahire est une sorte de sorcier qui nous envoûte par ses créations diaboliquement subtiles, en sublimant ses œuvres culinaires par des manipulations dont lui seul a le secret.

Vient ensuite une jolie noisette de chevreuil aux girolles dont les fragrances me transportent dans la profondeur des bois giboyeux de cette belle forêt ardennaise aux nombreuses légendes.

Le dessert tourne autour de brillantes compositions au caramel qui me ramène, tout droit, vers le pays de mon enfance.

Le Chef de Cuisine Julien Lahire vient me saluer, à la fin du repas, tout en me demandant mon état de satisfaction. Comment ne pas être aux anges, devant un tel festin réalisé par un homme généreux qui maîtrise aussi bien l’art culinaire.

Je termine cet instant merveilleux au salon fumoir, devant un Calvados hors d’âge et les volutes de mon merveilleux cigare.

Le fin gourmet que je suis, toujours à la recherche de nouvelles saveurs et de surprenantes sensations, quitte cette belle Maison en étant hautement satisfait.