Franz Ferdinand ringardise la Scène Rock !

Franz Ferdinand ringardise la Scène Rock !

Franz Ferdinand n’est pas un chanteur pour retraités des clubs du troisième age qui se promènerait sur des tubes sentant les années 60, non Franz Ferdinand c’est une entité de 4 éléments combinant verve, panache et électricité. Explosant en moins d’une année au firmament du rock mondial ce groupe est la sensation qu’il est indispensable de connaître.

Mais revenons aux prémices de ce combo délire : Bob Hardy (basse), Alex Kapranos (chant guitare), Nick McCarthy (clavier, batterie, double-basse, guitare) et Paul Thomson (batterie, guitare) sont de bons amis qui décident vers 2001 de lancer dans l’air l’idée de créer une musique pour faire danser les filles. Alors, suite à un concert démentiel dans un salon d’une amie ou 80 personnes se trouvaient présent, ils investissent le 6ème étage d’un entrepôt art-déco, baptisant le lieu « Le Château », la légende prend forme.

Sur les mêmes bases que la Factory new-yorkaise, leur campement de répétions va bientôt devenir le lieu à la mode sur Glasgow avec expositions, projections et bien évidement concerts. Pourquoi ? Car contrairement à certains de leurs contemporains désastreusement enlisés dans le marasme, les FF décident de tout miser sur le plaisir instinctif de la pop musique. Ils se baptisent « Franz Ferdinand » en référence à l’archiduc d’Autriche et l’histoire dénote qu’ils ne connurent jamais « une période de vaches maigres ». Ces temps douloureux qu’on aime à raconter quand le temps essouffle la passion et qu’il faut bien rendre des comptes dans une biographie.

Là rien de tout ça, tout est du bonheur. On pourrait presque croire à un conte de fée sous psychotrope, imbibé de bières en pub écossais. Tout viendrait apparemment du postulat de départ, en effet, ces jeunes garçon dans le vent ne prendraient donc jamais une initiative sans se demander « Est ce que l’on s’amuse en faisant ça ? ».

Voilà sûrement la clé de leur succès : La joie de jouer de la musique qui va toucher les jambes et vous faire remuer. Brocardant les trucs préfabriqués pour s’en mettre pleins les poches, les icônes indie et arty leur disque est une ode à l’éponge sans copiage aucun. En écoutant les titres, vous retrouverez de tout pour le plaisir de tous. Toute la géographie du rock-pop-punk anglo-saxon va sentir frémir un goût de déjà entendu mais sans jamais oser plagier complètement. Ce serait plutôt une familiarité, un goût intime mixé de rock excité, de pop eighties et de funk blanc. Sur 11 titres puissants sans aucun trou ni temps mort, concentré sur 40 minutes, les 4 Fantastic Four lancent des flèches de plaisir et ce n’est pas un hasard si le premier single qui leur a permis de crépiter au firmament des divinités fut celui là.

Ils sont donc sur Paris, Lille, Clermont-Ferrand et Resé pour des concerts événementiels avec The Kills en première partie (on nous gâte) auréolé du statut de champion toute catégorie. Toujours sceptique sur la saveur futur des productions de ces icônes au look décalé, prenons vite ce qui vient en prétextant que demain ne sera plus jamais comme hier. Car les « Franz » sont sûrement autre chose qu’un groupe d’un coup, d’un one-shoot, d’un disque ultime mais unique (ex. The Strokes). Il sera donc fort difficile à l’avenir de les revoir en concert en province privilégiant, comme certains de leurs gros camarades, des prestations uniquement dans la capitale.

En tous cas, eux, de leur coté, quel que soit le lieu, ils continuent de faire bouger les filles, par la force des choses leurs mecs aussi et parfois les murs des salles de plus en plus grandes qui les accueillent. Surfons donc sur la Ferdinandmania car ces jeunes anglais s’éclatent et le font partager à des millions de convertis.