C’est avec un plaisir non dissimulé que votre Journal retrouve Jean-Luc Larvoir qui a tant œuvré pour la gastronomie bretonne, avant de s’accorder une pause active près d’un dieu qu’on aime bien… Bacchus !

Ses enfants Sandrine et Nicolas Legrand dirigent l’Hôtel-Restaurant L’Aubergine, pendant que Claire et Julien Doupeux sont aux commandes des cuisines de L’Auberge, alors ce père, beau-père et Chef de Cuisine comblé s’accorde une jolie récréation et se fait plaisir avec son génial bar à vins et sa belle cave accessible à tous les amateurs du sang de la vigne.

Derrière ses belles bacchantes se cache également un caviste d’exception amoureux de la dive bouteille, comme tous les amateurs de bons vins de petits propriétaires, sans pour cela se laisser aller à basculer dans l’ivresse. Jean-Luc est entré dans le vin comme on entre en religion. Ce lieu magique est d’ailleurs propice à la méditation. Il parle tellement bien des produits de la terre et du travail des Hommes, de ses magnifiques flacons qu’il expose dans son excavation festive comme autant d’œuvres d’art, qu’il pourrait nous convaincre aisément que le vin, bu raisonnablement, fait partie intégrante des petits plaisirs de la vie et qu’il pourrait agir comme un véritable antidépresseur chez les personnes qui manquent cruellement de gaité.

Jean-Luc Larvoir propose également à sa clientèle, autour du vin, une restauration sympathique. J’ai eu le bonheur, la joie et l’avantage de pouvoir déguster une vraie et authentique Mozzarella au lait de bufflonne, ce qui est assez rare aujourd’hui.

Cet endroit magique me replonge, avec bonheur et délectation, dans l’atmosphère des caves à vins d’antan. Jean-Luc Larvoir a su créer une ambiance proche de celle qui règne dans les anciennes carrières du couvent de Passy abritant actuellement le Musée du Vin de Paris.

Autour d’un magnifique verre de vin blanc de Montlouis-sur-Loire 2014, Cuvée Remus du Domaine de la Taille aux Loups, avec un nez de fleurs et de fruits blancs ainsi qu’une rondeur extraordinaire et une belle longueur en bouche, je savoure une Burratina faite de tomates rouges et noires aux aromates et d’une imposante Mozzarella qui me fait voyager jusqu’en Italie.

Un verre de vin rouge Côtes du Brian 2014 La Cinso, charmant, frais, rond et fruité vient sublimer ma tartine au Cabécou, lard et boudin basque comme il se doit.

Il n’est si bonne compagnie qu’il ne faille quitter et pour que cela puisse se faire sans douleur, avec la joie de se revoir, Jean-Luc Larvoir me propose, avec mon omelette norvégienne, un Grand Marnier Cuvée du Centenaire à la belle robe cuivrée qui embaume mon nez et parfume ma bouche de Cognac, de pain d’épices et d’oranges confites.

Les Tokés du 20, une adresse à ne pas manquer lors de votre passage en Morbihan et de votre étape à Sainte-Anne-d’Auray.