MA CRITIQUE DU FILM “Le dernier loup” de Jean-Jacques ANNAUD

MA CRITIQUE DU FILM “Le dernier loup” de Jean-Jacques ANNAUD

Techniquement et esthétiquement le film est irréprochable. Les paysages de Mongolie sont splendides, les cadrages soignés, les loups filmés avec grand art, etc. Quarante millions de dollars ont été déboursés dans cette entreprise ambitieuse et de longue haleine consistant à raconter les hommes en se mettant dans la peau des loups.

Mais cela ne suffit pas à sauver le paquebot du naufrage car en réalité ce livre de belles images qui se veut épique est, selon moi, la daube de l’année.

Une niaiserie monumentale, une fresque écologiste lourdingue, une épopée animalière grossière.

Cette production française à la sauce Hollywood pleine de bons sentiments sans nuance est une guimauve enfantine dans laquelle bêtes et humains s’engluent mutuellement, s’enlisent mollement, profondément, laborieusement. Une sorte de grosse soupe bien épaisse, mais sans saveur, qui rend la vie flasque et pesante.

Dans ce spectacle pénible, des clichés à la tonne, des dialogues d’une banalité consternante, un jeu d’acteurs puéril, convenu, scolaire : les ingrédients idéaux pour faire de ce sitcom des grands espaces un puissant soporifique.

Le scénario sans aucune imagination, stéréotypé, totalement inconsistant, creux, incolore, inodore, indolore comme une eau plate sombre même parfois dans le ridicule ! Et dans cet océan d’ennui académique je me suis surpris à rire : le constat de certaines lourdeurs en devenait vraiment comique.

Cette nullité sur grand écran est une caricature du cinéma familial grand public. Elle en accumule les pires défauts. Ce qui en fait une grimace, une outrance, une singerie aux effets léthargiques.

Pour être honnête, cette oeuvre parfaitement fade et liquoreuse ravira les enfant de 8 à 12 ans.

C’est à dire, en gros, les lecteurs de "Mickey Magazine". C’est du même niveau.

Bref, ce navet particulièrement indigeste, stupide et insipide fut tellement colossal que je n’ai pas pu endurer le supplice jusqu’à la fin.

Je suis parti au bout d’une heure, c’est à dire exactement au milieu de ce calvaire cinématographique qui dure deux heures.