Soyez bons avec les animaux !

Soyez bons avec les animaux !

Le titre de ce texte semblera ridicule et lénifiant à certains d’entre vous et pourtant les choses les plus évidentes sont souvent les plus claires à énoncer.

Nos inférieurs, qu’ils soient quadrupèdes ou ailés, tous à sang chaud, ont une sensibilité eux aussi.

Ils souffrent, se réjouissent, font des petits, ont faim, froid, soif, chaud, peur, ils espèrent, désespèrent... Leur coeur s’abreuve également de lumière, tout comme nous. Et ils ont leurs larmes à eux, même si on ne les voit pas. Dans leur existence brille leur soleil et règne leur nuit.

Ils ont dans leur tête leurs étoiles et leurs cafards.

La seule différence avec nous, c’est qu’ils pleurent en silence, aiment sans mot.

Une chèvre qu’on égorge, une vache qu’on assassine, un cochon qu’on saigne, c’est nos ventres qu’on remplit mais c’est autant de drames, de terreurs et de souffrances qu’on provoque à l’échelle de leur peau qu’on objetise, à hauteur de leurs regards de bêtes qu’on sous-estime.

La barbarie au quotidien, celle qui passe inaperçue, qu’on ignore en toute bonne foi tant on y est habitué, tant la chose nous semble normale, banale, admise, se pratique dans nos abattoirs. C’est une sauvagerie industrielle, mécanisée qui est entrée dans nos moeurs en même temps que s’est développée notre insensibilité.

Rejetons cette hideur de notre monde, tout simplement.

Bref, nul besoin de faire de longs discours : si vous voulez faire preuve de bonté envers ces créatures, n’en faites plus des festins, devenez végétariens.

Cet acte est à la porté de chacun, réalisable du jour au lendemain sans qu’il y ait nécessité de faire des révolutions. Le végétarisme est un changement anodin dans notre vie... Aux conséquences cosmiques !

Un sacrifice minuscule pour les humains, un résultat considérable pour les animaux.

Renoncer à une satisfaction gastronomique carnée et la remplacer par une autre, évidemment sans viande et donc plus saine, pour nous cela fera une légère différence dans nos habitudes alimentaires. Mais pour ces êtres qui ne parlent pas, cela sera un gouffre les séparant entre le tout et le rien, les galaxies et le néant.

Nous le savons tous, nous les bipèdes doués d’intelligence : nous avons tout intérêt à adopter le régime sans chair animale, c’est à dire sans la mise à mort de ceux qui nous regardent d’en bas, avec leur innocence quasi biblique que nous prenons trop souvent pour de l’imbécile impassibilité.

Santé, écologie, économie, agriculture et au final victoire de notre sens moral, réhabilitation de notre humanité : tout plaide en faveur de l’assiette pleine de vie et non chargée de cadavres de martyrs.

Aussi je vous en conjure, humains de bonne volonté, ne faites plus les bêtes, ne soyez plus des loups. Vaches, moutons, poulets, dindes, cochons, lapins, n’en faites plus des victimes de votre art culinaire, cessez cet holocauste dédié à vos finesses de table.

Ne mangez plus vos amis, adoptez-les.