Je touche le RSA, et j’habite dans une pension de famille d’Emmaüs.
Pour moi, les fins de mois sont difficiles, et souvent je suis obligé de faire les poubelles des supermarchés pour manger à ma faim.

On trouve des bonnes choses dans les poubelles des supermarchés, mais parfois je tombe sur des produits périmés depuis longtemps que je mange quand même parce que j’ai faim, et alors j’ai des maux d’estomac pendant 4 ou 5 jours.
Je suis candidat à l’Académie Française pour exister mais pas seulement.

J’ai un rêve.
Je veux mourir français.
Quand je suis arrivé à Paris, il y a plus de 30 ans,
je n’avais pas un mot de français dans mes poches.
Ce sont les rues de Paris qui m’ont appris la langue de Molière.
JE T’AIME LE LUNDI, c’est une de mes premières chansons en français.
Je me suis marié à GIEN dans le Loiret.
J’ai divorcé à Paris.
J’ai sorti en France, deux albums et trois singles.

En 1997, j’ai fait une publicité radio pour une marque de voiture française
qui a gagné le prix de la meilleure publicité radio de l’année ( Catégorie voiture )
Toujours en 1997, j’ai fait la pub ( Campagne d’affichage ) pendant deux mois pour la CARTE ORANGE ( Titre de transport parisien remplacé il y a quelques années par le Passe Navigo ). Pendant deux mois, on voyait ma gueule dans toutes les stations de métro et du RER. En 2007, j’ai sorti un roman d’autofiction, intitulé SIGNE PARTICULIER : EDOUARDO ( Aux Éditions Le Bord de L’eau ), et j’ai dédicacé ce roman au Salon du Livre de Paris.

Pendant des années, j’ai tourné dans les rues de Paris des courts métrages avec un ami réalisateur, Frédéric Vignale.

Puis j’ai commencé à peindre.
J’ai exposé deux fois à la Biennale Des Artistes du 6ème arrondissement de Paris dans la Salle des Fêtes de la Mairie.
Puis, je me suis mis à dessiner, je tire des portraits.
Depuis des années, j’écris des poèmes, et le 15 Juin 2015, j’ai ouvert le blog LES POÈMES TOUT NUS.

Depuis ce jour là, je publie sur ce blog un poème par jour.
Oui, je veux mourir français, et avec la vie de misère que je mène, je pense que je ne vais pas mourir trop vieux.

Monsieur le Président François Hollande, je vous demande de m’accorder la nationalité française.