Retour à Sainte-Anne d’Auray chez Larvoir

Retour à Sainte-Anne d'Auray chez Larvoir

Le 30 août 2015, accompagné du photographe belge Jean-Louis Mathot, nous voici de retour en Morbihan, pour un repas dominical à l’Auberge de Jean-Luc Larvoir de Sainte-Anne d’Auray, afin de bien commencer ce périple gastronomique breton.

Après un apéritif dégusté au jardin d’été, nous passons aux choses sérieuses.

Nous optons pour un menu « Surprise du Chef » axé sur le poisson et autres produits de la mer, laissant aux Chefs Julien et Jean-Luc la possibilité de nous permettre de jolies et goûteuses découvertes vu que nous avons complètement confiance en cette belle Maison.

Nous commençons par des langoustines sur une émincée de nectarines et chou-fleur aux amandes grillées avec un verre de Mâcon Villages Blanc 2012 au nez de fleurs blanches et d’agrumes et une fin de bouche nuancée entre le coing et le fenouil.

Nous poursuivons sur un rouget aux petits pois et girolles poêlées sauce au safran de Bretagne, purée de carottes à l’abricot et petit gâteau feuilleté accompagné d’un Saint-Joseph Mairlant 2012 de François Villard avec un nez de fleurs blanches, d’agrumes et de brioche, puis une bouche évoluant sur les fruits blancs aux notes vanillées qui se révèlent avec le poisson dans un parfait accord met-vin.

Vient ensuite un Saint-Pierre rôti au céleri, truffe blanche, jus et joues de porc sur un Riesling du Domaine Barmès Buecher Hengst 2011 au nez d’abricot et de fruits confits de type Vendanges Tardives avec une belle longueur en bouche et une fin de bouche qui évolue entre la pêche de vigne et la fleur d’oranger.

Un sorbet au Cidre Royal Guillevic, bien frais et très fruité, vient nous servir de petite pause.

Le plat de résistance est composé d’un homard breton juste poêlé, cocos de Paimpol et joues de porc sur un Sancerre Rouge 2013 de Vacheron avec sa jolie robe rubis, ses notes de fruits rouges des bois, retour en bouche de groseilles et de baies sauvages.

Des amanites framboises-pistaches-chocolat blanc nous servent de dessert sur un Cerdon de Céline Ronger, vin rosé pétillant à la robe rouge, au nez de fruits rouges et d’une bouche fine légèrement mousseuse.

Un second dessert nous est proposé et il s’agit d’un sablé, huile d’olive, fraises marinées au citron vert avec neige cardamome et sorbet pesto-basilic.

A noter ce sommelier de très bon conseil qui guide bien le choix du client et réalise de sublimes accords mets et vins.

Jean-Luc Larvoir est un peu le poète de nos assiettes, un compositeur qui enchante nos papilles avec ses partitions gastronomiques ou même un druide voire un alchimiste tout droit sorti de la légendaire forêt de Brocéliande voisine puisqu’il sait transformer la matière brute en matière noble, par le simple effet de son esprit créatif en perpétuelle ébullition.

Sa Maison est toujours aussi belle et sa table divine. L’Auberge reste une étape incontournable et un lieu magique où l’on sait prendre le temps de concocter de jolies choses dans le respect inconditionnel du client.

Le Chef Julien, - mari de la délicieuse et toujours souriante Claire qui accueille et conseille les clients en leur expliquant l’origine des produits et la composition des plats - gendre de Françoise et Jean-Luc Larvoir, sait apporter une touche de modernité dans les assiettes, sous l’œil complice et confiant de son beau-père qui, bien que Maître-Cuisinier des lieux, prend un peu de recul et n’hésite pas à déléguer les yeux fermés… Alors que le Chef Julien soit également ici remercié pour son savoir-faire exceptionnel.

Crédit photo Jean-Louis Mathot