Ramon Pipin Band par trois fois au Café de la Danse, ça se fête !

Ramon Pipin Band par trois fois au Café de la Danse, ça se fête !

Au Mague, on aime Ramon Pipin et on le dit. Il revient sur la scène du Café de la Danse pour trois dates seulement les 18 / 25 octobre et 8 novembre 2015. Avec une toute nouvelle formation : une bande de 9 artistes pas tristes. Ses derniers spectacles, que ce soit chez les Au Bonheur des dames ou chez Odeurs nous ont toujours laissé les zygomatiques en swings musicaux dans l’extase. Et je dirai même plus quand il se produit sous son blaze. Ne boudez pas votre plaisir de venir l’applaudir en bonne compagnie, vous ne serez pas déçus. Je dirai même plus, vous en redemanderez. Tant un auteur compositeur, musicien éclectique de cette trempe se fait rare, avec de la subversion et de l’humour toujours !

D’autant que tous les chanteurs à la croix de bois qui aiment chialer sur les ondes pour nous endormir et fournir leur alibi à se croiser les bras et ne pas agir pour changer la société, nous énervent. Ils sont vraiment trop rares, les chanteurs auteurs compositeurs de talent comme Ramon, qui donnent un coup de pied dans la fourmilière de tous ces tristes sires, qui cirent les pompes du conformisme bêlant. Lui brandit la subversion joyeuse et fougueuse.

C’est qui déjà qui avait écrit « Mémoire d’un vieux con » ? Le Bartos me souffle le regretté Roland Topor au rire démoniaque. C’est vrai qu’il y a des gens comme Roland qui bonifiaient, idem le vin du Médoc, lorsque leurs cheveux jouaient de la voltige, comme aurait dit Boris Vian. Et puis d’autres qui au contraire deviennent très bêtes et méchants, sauf qu’ils oublient de se faire hara-kiri, mon quiqui.

Ramon Pipin quant à lui est de la trempe de ce Topor panique sans métal choucroute. Toujours élastique dans sa zizique, un zigue éclectique, un zigue épatant qui ne s’endort jamais sur ses lauriers et ne vous ressort pas les mêmes vannes éculées qui font mouche à la première salve de salive. Ramon se renouvelle dans son répertoire et nous promet de nouvelles perles rares.

Ramon se tient éveillé à l’actualité et sait manier le poil à gratter. Il le dit tout net et conscient dans une interview : « Je ne peux pas laisser la médiocrité régir le monde ». Alors il en remet une couche de sauce. Au Café de la Danse, pour trois dates seulement ce sera justement « The Worcestershire Sauce Tour ». Il parait ma sister que c’est une sauce aigre douce. Venant de lui, il faut s’attendre à de nouvelles chansons qui causent du temps présent et forcément aussi les incontournables. Pas de quartier pour les cons. Je pressens dans ma maboule de cristal… Je vois, je vois, j’entends même du rentre dedans iconoclaste. Miam miam, ça me donne faim.

Et comme Ramon est bien connu pour sa générosité, il ne fait jamais dans la facilité. Il répète avec ses musiciens. Il se déhanche les doigts sur son manche de gratte et nous offre un florilège de ses répètes filmées qu’il nomme : Twongs.

https://vimeo.com/139833109
https://vimeo.com/139833110
https://vimeo.com/139758314
https://vimeo.com/140511401

Moi du temps de King Kong j’en étais restée aux tongs pour prendre mon pied. Merci Ramon, je vais bientôt doubler mon vocabulaire. Tout en nous indiquant sur son Face de Bouc que : « Les Twongs en live au Café de la Danse seront incommensurablement mieux » Ou encore : « Je tenais à préciser ici que ces Twongs ne reflètent pas musicalement ce que va se passer lors des concerts. Certains pisse-froids pourraient penser que je suis seul en scène à débiter mes conneries, mais je rappelle que nous sommes 9 ».
Franck Amand (dms, perc) / Cyril Barbessol (pno, kbds) / Clarabelle (vx) /Stéphane Daireaux (el gtr) / Marc Périer (bss) / Ramon Pipin (gtr, vx) / Pierre Sangra (gtr, vln, mand) / Vincent Turquoiz (kbds, sax, clar) / Camille Saféris (perc, vx, déconne).
Ca en fait du monde. Je vous l’avais bien dit que Ramon appréciait d’être bien entouré.

Et puis, même au grand jamais, au cas où Ramon aurait une extinction de voix, je sais qu’il connait par cœur tout le répertoire de Guy Béart. Il s’en cache par humilité. Il a fait répéter en cachette les meilleures chansons du répertoire du Guy et assumerait un play back professionnel. Comme au temps béni oui-oui où Guy Lux à la télévision l’invitait avec ses aminches des Au Bonheur des dames et, qu’en signe ostensible de passion démesurée, Ramon retournait sa gratte, un peu comme un jeu de crosse en l’air, pour signifier qu’il chantait pour de faux. En revanche, je vous le garantis que c’est encore bien lui le guitariste le plus rapide du monde dans l’intro de « Oh les filles » et qui s’éclate dans tout le morceau. Clin d’œil aux vieux intelligents des années 70 qui étaient tombés du berceau en l’entendant sur le transistor et suivent mes propos.

La scène, Ramon, c’est son credo. Il se produit peu mais il se produit bien achalandé. Les paroles résonnent aux ziziques et nous astiquent la chique à défrayer la chronique avec nos zigomatiques qui travaillent durant tout le concert. Préparez aussi vos abdos, le sourire et même le rire contagieux va vous descendre dans les tripes, jusque dans vos pieds à scander les rythmes. Communion fraternelle avec l’homme et ses musiciens flanqués de l’adorable diva Clarabelle, la bien nommée. Du beau monde très professionnel. Je sais que Frank Zappa menait à la trique ses musiciens une semaine durant les répétitions, de façon qu’ils puissent se lâcher sur scène sous l’oreille exercée du maestro. Je ne sais pas comment Ramon se comporte avec ses alter egos ! Peu importe. Seul le résultat compte. Même que le décompte des jours avant le concert me tourmente, je voudrais déjà y être. Le 25 octobre j’y go de mouton, depuis ma forêt du Médoc au bord de l’océan Atlantique. J’amènerai ma chique et m’ouvrirai de mon plus sourire éclatant de ravissement afin de retrouver enfin, ce très cher Ramon Pipin sur scène entouré de ses musiciens.
Et vous c’est quand ?
Pour vous approvisionner en places de ses fameux concerts, c’est comme d’habitude, dans vos crèmeries habituelles.

A suivre bientôt encore l’actualité brûlante de Ramon Pipin, dans un bouquin écrit de ses mains de musicien.