Pink Martini, le verre de trop ?

Pink Martini, le verre de trop ?

Si vous pensiez danser sur le dernier album de Pink Martini, je suis au regret de vous dire qu’on ira plus boire plus le thé que de faire péter la jupe espagnole.
En tant que nouvelle servante du Mague, je préfèrais vous annoncer la nouvelle aujourd’hui avant que quelqu’un ne le fasse à ma place.

On est déçu, déçu, déçu.. Pink Martini a changé de ton, s’est peut-être donné comme nouveau but de faire un tabac dans les soirées enfumées lounge-bobo de la capitale plutôt que de remettre un peu de sauce pimentée dans nos oreilles encrassées. On ne s’attendait pas non plus l’album du siècle mais au moins à quelque chose de plus enlevé, de plus goûtu, de plus coloré.

Certes, ça commencait plutôt bien. On claquait des doigts, on battait la mesure, on était même prêt à se lever pour guincher dans le salon quand tout d’un coup, la sauce est retombée.

Et là, on est resté scotché au canapé. C’est lent et si mou par moment... La banalité de certains morceaux est si exaspérante qu’on soupire déjà à l’introduction de certains titres.

Malgré une bonne production et une chanteuse à la voix toujours aussi sucrée, on s’attendait à mieux pour un second opus et surtout, à quelque chose de plus chaud, de plus vivant.

On donnera quand même un bon point à quelques titres tantôt exotiques (Anna, El negro zumbon) tantôt pétillants (Lilly) qui réveilleront le danseur flamenco qui rugit en vous.

Mais sur quatorze titres, on avouera que c’est un peu juste.

Pink Martini Hang on little tomato,(Naive / Heinz Records)

Sorti le 26 octobre 2004.

Pink Martini Hang on little tomato,(Naive / Heinz Records)

Sorti le 26 octobre 2004.