Hommage à l’adjudant de Gendarmerie Christian Robert

Hommage à l'adjudant de Gendarmerie Christian Robert

C’est le samedi 26 mars 1977 que Christian Robert entra dans ma vie, alors qu’il était Gendarme à la Brigade Territoriale de Fumay (08). Il était venu me rendre les honneurs, au nom de la Gendarmerie, à l’occasion de mon mariage et nous fîmes connaissance sur le parvis de la Mairie de Haybes.

Malgré un destin différent, nous arrivions à nous voir lorsque je séjournais dans les Ardennes, après mes nombreuses interventions et mes longs voyages professionnels. Toujours un petit mot pour rire, une colère légitime contre la connerie et des espoirs pour le lendemain. Christian était un boulimique de la vie et aussi un épicurien puisqu’il aimait les bonnes tables et la fête, comme tous les Ch’tis qui se respectent. Sept ans plus tard, nous allions de nouveau être réunis. Je venais de demander mon affectation à la Gendarmerie de Rocroi et c’est lors de séances de tir au pistolet organisées par la Compagnie de Gendarmerie de Revin que nous nous rencontrions, le plus souvent, toujours dans ce bel esprit d’amitié et de complicité.

Christian continua sa brillante carrière, à la Gendarmerie de Givet. Il se retrouva Adjoint au Commandant de Brigade, avec le grade d’Adjudant, alors que je quittais définitivement l’Arme en 1986. Notre destin commun allait encore nous réunir, quelques années plus tard. C’est en 2001, juste avant de prendre sa retraite, que Christian vint me trouver alors que j’étais Chef de la Sécurité au Centre d’Entraînement Commando de Givet. Il avait appris mon départ imminent sur Paris et souhaitait que je le recommande pour tenir le poste à ma place, ce qu’il fît. C’est en 2011, dix ans plus tard, que nous nous sommes retrouvés, sur un réseau social, par l’intermédiaire de mon fils Frédéric.

Nous échangions souvent car Christian intervenait sur les articles que je mettais en ligne ou sur les papiers que j’écrivais dans le Journal Le Mague. Il y a six mois, Christian m’envoya un message privé pour me dire qu’il était atteint d’un cancer du pancréas. Depuis, Christian est parti !

Alors bon vent, Mon Frère d’Armes et mon ami. Je n’ose pas penser à la prochaine rencontre que nous devrions avoir ensemble mais c’est promis, je demanderai mon chemin pour arriver jusqu’à toi en souhaitant que la bière soit fraîche et qu’on puisse encore déconner, Mon vieux Soldat !