Marc Picol n’est plus !

Marc Picol n'est plus !

Marc Picol venait d’avoir 53 ans. Mécanicien avion de formation, il était entré au Musée de l’Air et de l’Espace du Bourget pour poursuivre sa carrière en qualité d’ouvrier d’état. Passionné par le milieu de l’aéronautique, il ne ménageait ni sa peine ni son temps pour entretenir, réparer ou faire tourner un moteur d’avion.

Comme tous les passionnés, Marc avait su garder son âme d’enfant et cela ne se voyait que trop bien au fond de ses yeux. Toujours prêt à rendre service, il n’hésitait pas à aider voire à seconder les autres, dans tous les domaines liés à la conservation du patrimoine de l’aviation. C’est donc avec Alexandra Jolivet, la seule et dernière mécanicienne « Concorde » qu’il participait à l’entretien de l’avion Concorde Sierra-Delta exposé à l’intérieur d’une salle de ce Musée auquel il était tant attaché. Passionnant, il l’était aussi par son discours riche de connaissances diverses. Il aimait, en tant que cinéphile averti, citer quelques croustillants dialogues de Michel Audiard, tout en mimant des scènes cultes, pour faire rire ses camarades.

A cet effet, combien de fois a-t-il secondé Patricia Hingant lors des nombreux tournages de films, de vidéos ou de clips à l’intérieur des avions ou sur le tarmac, donnant son point de vue de mécanicien pour la crédibilité d’une scène. C’est donc aux côtés du mannequin Audrey Pillot, lors de la séance photo organisée, en septembre 2008, par le photographe Pierre Colladon, que j’ai choisi de vous livrer la dernière image de mon ami Marc Picol. Qui aurait pu dire que ce Breton, solide comme le roc, mettrait un pied à terre devant ce qu’il appelait lui-même « un putain de crabe ».

Bien que malade, il gardait toujours un espoir caché de guérison et aimait le montrer à ses collègues, jusqu’à aller remonter le moral de certains ou nous faire vibrer au son de sa Porsche Carrera. Mais le menhir vient de se briser définitivement le jeudi 1er août, en s’éteignant à 12h45. Marc laisse derrière lui, sa femme Annie et leurs deux enfants auxquels notre journal présente ses sincères condoléances, en s’associant à leur peine. Adeo kariad ! (Adieu ami !).