Jean-Louis Mathot expose « Reflets en Morbihan »

Jean-Louis Mathot expose « Reflets en Morbihan »

Jean-Louis Mathot, belge de son état, est un amoureux de la Bretagne et plus particulièrement du département du Morbihan. Comme tout breton qui se respecte, il apprécie la Bretagne, lorsqu’elle se vide de ses touristes pollueurs autant qu’envahissants. C’est donc hors saison qu’il sévit, à l’aide de son appareil photo, afin de nous dévoiler les délices et les trésors de cette région.

C’est en septembre, lorsque le soleil baisse sur l’horizon de cette petite mer (Morbihan), qu’il découvre, en 2011 et 2012, les thèmes de l’exposition qu’il présente, depuis le 1er juin 2013, dans la salle d’exposition de l’Office du Tourisme de Cerfontaine, en Belgique, et son exposition s‘intitule « Reflets en Morbihan ».

Véritable ambassadeur de ce joli coin de Bretagne Sud, il fait découvrir, à nos voisins et amis belges, une exposition de 2000 clichés, pris ici ou là, entre Carnac, La Trinité, Locmariaquer, Auray, Saint-Goustan, Josselin, Rochefort-en-Terre, Erdeven, Etel et Quiberon.

Tel le chercheur, il fouille, il repère et il attend le moment opportun pour immortaliser l’instant magique. Il va jusqu’à l’interdit, n’hésitant pas à convaincre les plus récalcitrants du bien fondé de sa démarche. Il met en valeur les éléments et conjugue l’eau avec le feu, la terre avec le vent, l’ombre avec la lumière ou bien encore le patrimoine avec un ciel nuageux et parfois perturbé.

Perfectionniste dans son art, il est à l’affût de ce que personne ne voit vraiment avec son œil. Tout comme le peintre, il est capable de transformer l’instant présent en un grand moment d‘éternité. On se demande soudainement, en parcourant sa belle exposition, pourquoi n’a-t-on pu voir ce que lui a fixé sur sa pellicule, à croire qu’il n’agit, comme tout artiste qui s’ignore, uniquement qu’avec les yeux de son cœur.

Rien ne l’arrête et Jean-Louis Mathot est prêt à chanter le texte de Jean-Michel Caradec, avec l’excellente Nolwenn Leroy : « Qu’elle est belle ma Bretagne quand elle pleut ». Loin des clichés habituels, il sait aller plus loin et nous renvoyer le côté sauvage, mystérieux et parfois mystique de cette terre de légende, de ses pierres qui ne parlent qu’à lui, de cette écume qui mousse sous son objectif, jusqu’à nous faire sentir les embruns marins, les odeurs d’iode et de goémons, entre huîtres plates et moules en grappes fixées sur le granit de nos rochers voire même nous faire découvrir la beauté de rigadeaux ensablés après la traversée d’un chenal envasé, dans la baie de Plouharnel.

Il veut tout comprendre, tout goûter, tout décortiquer. Ses reportages sont de véritables enquêtes à la Hercule Poirot. Il voyage gastronomiquement entre les huîtres de Serge Cochennec, le kouign-amann de chez Riguidel, les poissons de Jean-Luc Larvoir et les plats inventifs de Thomas Chauvet, avant d’entrer en spiritualité chez les Bénédictins de Kergonan et de faire pèlerinage à Sainte-Anne d’Auray, sur les traces de Jean-Paul II.

Grâce à lui et à sa belle ouverture d’esprit, le Morbihan vient d’entrer au Royaume de Belgique, alors qu’il en soit remercié à tout jamais.

L’exposition de Jean-Louis Mathot est à découvrir, de toute urgence, dans le très beau village belge de Cerfontaine.