Céline Pitault impressionne dans : "Ce que les enfants racontent à leurs parents quand ils dorment"

Céline Pitault impressionne dans : "Ce que les enfants racontent à leurs parents quand ils dorment"

Après un braquage qui dérape, Jeanne se retrouve face au public pour parler des actes irréparables qu’elle a pu commettre par amour

L’écriture est née d’un visage... Celui d’une jeune fille de 19 ans arrêtée pour meurtre disait-on ces jours-là. Un nouveau fait divers. Une nouvelle tuerie. Un nouveau drame. Sa photo est partout. Dans tous les journaux. Sur tous nos écrans. Le visage de la criminelle est exhibée. Livrée aux regards civilisés des innocents qui jugent et rêvent à l’ombre de la loi de devenir à leur tour les criminels d’un jour en rétablissant la peine de mort. Pour elle. C’était en octobre 94. Un jeune homme et une jeune fille venaient de commettre l’irréparable. Trois policiers et un chauffeur de taxi sont tués dans la fusillade. Après un braquage qui dérape. Après une cavale qui finit mal.

Une pièce de théâtre dont les critiques sont dithyrambiques, inspirée en grande partie de l’Affaire "Florence Rey"...

Aicha G’ssir, la metteuse en scène parle de la pièce :

"J’ai choisi de faire entendre la voix d’une meurtrière. La voix d’une femme, Jeanne Toussaint pleine de vie et d’humanité. La voix d’une femme amoureuse d’un homme révolté par le monde qui l’entoure, et qui commet l’irréparable. Tuer devient malgré elle l’unique manière d’affirmer sa présence au monde. Maintenant elle est là, face nous. Et elle nous livrera toute son âme en expliquant son acte criminel.
Ma rencontre, au Lucernaire, avec Ludovic Longelin, metteur en scène de Dieu qu’ils étaient lourds de Louis Ferdinand Céline m’a paru évidente. Le souffle, la voix, le rythme sont les maitres mots de notre entente artistique. Etant musicienne, le texte de Ludovic Longelin s’est lu comme une partition de musique.
Trois mouvements rythmés par les mots de Jeanne et se rompant par son silence. Voilà un acte de parole qui renvoie à ses actes criminels."

« …Dans une ambiance des plus intimistes, seulement la voix de Céline Pitault qui nous livre une interprétation magistrale du texte poétique mais ô combien tortueux de Ludovic Longelin... »-Bsc news –Mélina Hoffmann
« La pièce nous donne à voir une magnifique comédienne en la personne de Céline Pitault (...) A la fois fragile et obstinée, plantée là, en tee-shirt blanc et jean, elle nous regarde. Nous interpelle. (...) Le public jeune lui fait une ovation. » - Reg’Arts - Gérard Noël

http://www.youtube.com/watch?v=8uwr9su1Byg


Céline Pitault
s’est formée à l’atelier International de théâtre Blanche Salant. Ce, avant d’intégrer l’Ecole du Théâtre National de Chaillot. Elle travaille, entre autres, sous la direction de Jean François- Remi, d’Isabelle Ratier, de Ludovic Longelin. En 2003 elle participe à la création d’ « À tes souhaits production » puis de la « Cie des Airs entendus » en 2010. Elle interprète Camille dans « On ne badine pas avec l’amour », Juliette Drouet et George Sand dans « les Variations passionnelles », Thérèse dans « La Sauvage » d’Anouilh.Elle joue également dans des pièces contemporaines : « Surprise » de Catherine Anne, « Sainte Suzanne, Pavillon32 » de Karine Foezon, « Emballage de perdu » de Vera Feyder. Actuellement en répétition de l’adaptation de « Mesure de nos jours » de Charlotte Delbo.

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Ludovic Longelin est aujourd’hui auteur de douze pièces.
Certaines d’entre elles se sont faites remarquées par le choix des sujets traités. Ludovic Longelin se situe dans le genre théâtral de la confession poétique. Il est également comédien et metteur en scène.


"Ce que les enfants racontent à leurs parents quand ils dorment" à la Folie Théâtre jusqu’au 1er Juin .