La folie des phobies

La folie des phobies

De quelle phobie souffrez-vous ? Si, comme Véronique Genest, vous avez un trouble psychiatrique et une peur irrationnelle de l’islamisme radical, votre maladie mentale est malheureusement incurable, hautement contagieuse et s’appelle l’islamophobie.

C’est amusant cette France bien lisse qui crie « au loup » contre les propos largement vilipendés, de l’ex-Commissaire Julie Lescaut, par les journalistes-procureurs Natacha Polony et Aymeric Caron, pensant parler au nom du peuple français, alors qu’ils étaient plutôt muets ou complaisants lorsque le Président Hollande rentra au Mali pour libérer ce pays du joug islamiste.
Il n’y a pas si longtemps, lorsqu’un individu se foutait de la chose religieuse et de ses dérives sectaires, on prétendait qu’il devait être anarchiste, communiste ou athée mais on lui foutait une paix royale, alors qu’à ce jour il est jugé plus sévèrement comme un odieux islamophobe, judéophobe, christianophobe voire xénophobe, par ceux qui ne pensent qu’à être reconnus sans être reconnaissables.

Ne parlons de ceux qui n’adhèrent pas au mariage pour tous et sont taxés de tristes homophobes qui ne méritent pas leur époque formidable. Hier, ceux qui n’apprécièrent pas Nicolas Sarkozy étaient d’affreux gauchistes sarkophobes et, à leur tour, le peuple de gauche taxe à présent celui de droite de parfaits crétins hollandophobes.
La phobie, mot aujourd’hui galvaudé car employé à toutes les sauces, arrange bien les partisans de la pensée unique qui, sous des airs de moines inquisiteurs, n’hésitent pas à vous montrer du doigt, à vous juger et à vous condamner parce qu’ils n’acceptent pas votre différence dérangeante.
Cette nouvelle dictature intellectuelle, digne des régimes Hitlériens et Staliniens, condamne les opposants et les insoumis à périr sur le grand bûcher de la société ou à se balancer au bout de la corde de la bien-pensance, comme un vulgaire gibier de potence.
Cependant, cette société bienveillante reste prête à vous gracier, si vous vous repentez publiquement, en vous excusant platement pour votre insolence. Vous survivrez mais serez rangés dans le tiroir étiqueté « Demeurés » ou « A surveiller ».

Autrefois, dans notre beau pays, pendant l’occupation des troupes nazies de l’oncle Adolf, un grand soldat nommé Charles de Gaulle a été persécuté et condamné à mort par contumace pour intelligence avec l’ennemi Anglais et pour avoir, par ses agissements nuisibles, porté atteinte à l’honneur et à la dignité de la France complice de Pétain. Certains prétendirent que Charles de Gaulle n’aimait pas la France, pour agir ainsi et qu’il devait être francophobe.
Ce pauvre fou de Général, traître envers sa Patrie et tous ces bons soldats Allemands ne nous voulant que du bien, souffrait en fait d’un mal sournois nommé germanophobie ou hitlerophobie.

Dans peu de temps, la peur de bouffer du cheval va devenir une véritable et insoutenable hippophobie à laquelle il faudra administrer un vrai remède de bourrin. Quant à l’apopathophobie, elle ne vous atteindra que si vous avez peur de manger de la merde.

Et si on laissait les gens s’exprimer librement, peu importe qu’à nos yeux ils puissent avoir raison ou tort, simplement pour avoir un débat plus riche d’idées et une meilleure tolérance par l’acceptation de nos différences, évitant ainsi la pire des maladie… La Conneriephobie !