Pour l’honneur des Spanghero

Pour l'honneur des Spanghero

Non, Messieurs Spanghero, vous et votre descendance n’avez pas à pâlir de porter votre nom, d’autant que vous n’y êtes pour rien dans ce scandale qui vient de vous éclabousser, indirectement, et votre nom n’est pas salit parce qu’il est celui d’une famille honnête et propre qui aime la France et la respecte.
Nous n’oublions pas vos heures de gloire, lorsque dans ce XV de France et avec votre ballon ovale, vous nous faisiez vibrer en nous apportant ce grand plaisir du sport et en donnant des lettres de noblesse à notre douce France d’autrefois.

Comment, de près ou de loin, pourriez-vous être les auteurs, voire même les complices, de cette arnaque qu’on vous reproche, surtout vous les défenseurs du bien manger et de la bonne viande bien de chez nous, vous les amateurs des grands repas conviviaux et amicaux de la troisième mi-temps.
Les seuls coupables véritables sont les technocrates de Bruxelles et les profits malsains qu’ils engrangent avec l’aide de leurs serviles complices, comme pour nous affaiblir un peu plus chaque jour et niveler par le bas une Europe qui croule sous les dettes des Pays qui nous gangrènent.

Nous nous souvenons, avec bonheur et délectation, des apparitions télévisuelles de Walter Spanghero, avec ses grandes mains posées sur ses genoux jusqu‘à lui cacher la pointe du menton, nous raconter qu’autour de la table dominicale il ne mangeait pas moins d’un kilo et demi de rosbif à lui seul. A l’époque, la viande était produite en France et les chevaux de Roumanie n’existaient même pas dans notre esprit.

Vous avez vendu votre beau nom de Spanghero, en cédant votre usine, donc vous n’avez rien à voir avec cette affaire de trajet monstrueux de viande qui aurait fatigué plus d’un cheval roumain vivant. Sachez, et vous venez de l’apprendre à votre détriment, qu’un nom ne se vend pas, même pour le marketing, car certains malfrats sont à l’affût pour s’en servir et le ternir, en se protégeant anonymement et habilement derrière.
Oui, de la viande de cheval est arrivée, étiquetée comme telle, dans votre ancien abattoir. Cette viande a été reconditionnée, avant d’être acheminée vers de grandes enseignes, avec une nouvelle étiquette « Bœuf CE », autrement dit bœuf des différents pays de la communauté européenne, ce qui est une double contrefaçon car on nous vend du cheval pour du bœuf et on nous bluffe, depuis plusieurs décennies, en nous vendant de la vache à la place de ce bœuf dont on ne voit jamais la queue.

Reste, aux enquêteurs, à retrouver les vrais coupables de cette fraude gigantesque et à déterminer le degré de responsabilité et de culpabilité de chacun car, comme l’aurait dit le Lieutenant Colombo, le ou les coupables sévissent d’abord dans cette usine et pas seulement à Bruxelles.
N’oublions pas les 300 salariés qui sont actuellement au chômage technique et qui risquent bien d’aller rejoindre les rangs du pôle emploi de la région, par la faute de patrons voyous, vu que l’usine vient de perdre son agrément par la décision arbitraire du Gouvernement français qui fabrique de nouveaux chômeurs tous les jours, au nom du principe de précaution, alors que cette viande de cheval a été analysée comme ne présentant aucun danger sanitaire révélé.

Famille Spanghero, n’en doutez pas un instant, les français vous aiment et notre confiance vous lave de tous les soupçons que certains voudraient vous voir endosser, en vous montrant de ce doigt accusateur qui n’est que le simple prolongement de leurs méfaits.