Jeannette Bougrab, l’impertinente !

Jeannette Bougrab, l'impertinente !

Docteur en Droit et Avocate, ancienne Patronne de la HALDE et Secrétaire d’Etat à la Jeunesse sous l’ère Sarkozy, femme intelligente et brillante à l’esprit vif et au sens aigu de la répartie, Jeannette Bougrab n’en est pas moins une femme pulpeuse à souhait, ce qui ne gâte rien et serait plutôt un atout supplémentaire chez cette combattante généreuse et pacifique, à la belle éducation et au goût prononcé pour les valeurs républicaines.

Un peu tempête et beaucoup tornade, Jeannette Bougrab bouscule les convenances et dérange les habitudes de chacun. C’est une femme qui ne fait pas les choses à moitié et on se souvient longtemps de son passage ici ou là, comme lorsqu’elle était à la tête de la HALDE, cette autorité chargée de lutter contre les discriminations sauf celles qu’elle imposait aux autres, au nom de la liberté et de l’égalité de certaines minorités qui se croient perpétuellement discriminées ou harcelées, en portant un voile dans une administration de l’Etat. Alors, Jeannette a voulu y faire un brin de ménage et remettre les pendules à l’heure, au nom de la République laïque qu’elle représentait, en appelant un chat par son nom.

Elle vient de sortir un nouveau livre « Ma République se meurt », sans concession et sans langue de bois, dans lequel elle dénonce la couardise quasiment maladive des gens qui nous gouvernent depuis plusieurs décennies et principalement depuis Lionel Jospin, face à la montée en puissance et à la dangerosité de l’islamisme radical chez nous, terreau fertile du terrorisme. Pour elle, les autorités françaises minimalisent la chose, démissionnent devant les religions en les laissant faire, voire collaborent à avoir pignon sur rue et légitimité.

Elle n’a peur de rien et sait appuyer à l’endroit même de l’origine du mal. Le récent assassinat de Chokri Bélaïd, l’opposant au régime islamiste Tunisien, vient malheureusement de lui donner raison sur ce que les religieux au pouvoir veulent imposer aux populations, dans la terreur et le sang.

Dans son livre, elle rejette la dérive totalitaire de cet islamisme radical et dénonce ce que ces religieux on fait de l’Islam. A cet effet, elle trouve d’ailleurs que les Musulmans de France sont plus que timides et muets, pour dénoncer ces excès et toutes les dérives qui en découlent. Ne dit-on pas : « Qui ne dit mot consent » ?

Bien qu’elle éprouve encore une certaine affection pour Nicolas Sarkozy, Jeannette Bougrab n’hésite cependant pas à « tuer » le petit père du peuple de l’UMP, en brossant un portrait de lui tel qu’il est, une sorte de Louis de Funès dans un rôle parfois méprisant, énervé et vivant à cent à l’heure, passant souvent à côté de l’essentiel pour ne s’intéresser qu’à des futilités footballistiques ou au monde surfait du show biseness et autres banalités du moment, plutôt qu’au père de Jeannette, grand soldat et combattant décoré par lui mais dont il ne semble avoir que faire.

C’est à se demander ce que cette femme a bien pu trouver, au sein de sa famille politique de l’UMP, laquelle n’a jamais fait aucun effort pour l’accueillir, jusqu’à aller lui rappeler assez souvent ses origines maghrébines pour lui demander de se taire, en l’abaissant ou en déclarant qu’elle n’est pas l’Arabe de service… Tout en s’en servant comme telle, à la manière de Valérie Pécresse.

Jeannette se prétend athée et ne comprend pas pourquoi une république laïque accorde tant d’importance aux religions, alors que notre Etat est fondé sur la séparation d’avec toutes sortes de pouvoirs religieux qui n’ont aucunement la parole, pour décider de ce qui est bon ou ne l’est pas pour les citoyens français.

Pourquoi laisse-t-on le Qatar s’infiltrer partout, dans le rachat d’un club ou de joueurs de foot, dans les prisons pour convertir le plus grand nombre, dans les banlieues pour soi-disant financer des formations et des accès à l’emploi… Alors que nul ne peut ignorer que ce même Qatar livre des armes aux combattants d’Al-Qaida au Maghreb islamique, lesquels combattront nos soldats français, au Mali ou ailleurs.

Si Jeannette Bougrab déclare que sa République se meurt, étouffée par le halal et la bêtise de nos politiciens, il n’est pas interdit de penser qu’elle puisse avoir pleinement raison.