LA MARCHE DU CRABE : la révolution en boîte de crabe !

LA MARCHE DU CRABE : la révolution en boîte de crabe !

La trilogie des crabes voit le bout, il y a bien une lumière. La bataille continue encore, et les hommes n’arrivent plus à passer de bonnes vacances avec l’invasion des crustacés carrés qui ont décidé de tourner au lieu de suivre le chemin rectiligne. Quel avenir va éclairer cette révolution ? La peur et le doute envahissent les deux camps.

Suite à un accident d’un pétrolier, la marée noire laisse des traces de la bataille des crabes tournants contre les rectilignes. Les plus gros crustacés, homards et tourteaux dominent les anciens guerriers à pinces. Cette révolution n’est pas finie ! Elle va tourner ! Soleil est de retour, avec une gigantesque armée de crabes et renverse le régime !
Les Cancers Simplicimus Vulgaris envahissent le bord de mer, du fond marin à la plage girondine.

Chez les humains, c’est la panique du maire au conseil municipal, à la préfecture… il faut pourtant malgré le pétrole qui a pollué le littoral, et le film dévoilant la mutation des crabes qui va prendre le pas sur l’homme, redorer l’image de la station. La décision n’est pas facile.
Pendant ce temps, un crabe rescapé revient d’un long périple, il a vu un amoncellement de poissons prêt à être mangé, et au-dessus, une lumière mystique. Cet avis n’est pas partagé des autres espèces marines.

Arthur de Pins boucle sa Marche du crabe sur un fond marin perturbé. La révolution pourrait- elle prendre fin par l’intervention d’une simple lumière ? Soleil est une forme de « dieu », tel un roi, un dictateur, l’esprit « simplicimus » s’en est allé. Les crabes tournent en rond, ne savent plus quoi faire, alors il faut suivre la lumière et la nourriture abondante car une crevette au hasard ne suffit plus.
Du côté de l’homme, il y a cette peur présente depuis toujours : la peur du plus petit que soi : le crabe effraie, il a créé la panique et fait évacuer le meilleur endroit touristique, sans trouver une solution pour éradiquer cette petite chose si incongrue, qui selon les pêcheurs et les poissonniers, peut finir dans nos estomacs. Le documentaire des journalistes accentue la panique.
Et si le tournant avait eu lieu pour rien ?! Revenir à la source de l’histoire : jouer de la guitare avec sa pince, retrouver son premier amour : une jolie femme blonde.

L’homme continuera à avoir peur de la petite bête, panique, fuite, tourisme balnéaire et estival en danger. Arthur de Pins s’est plongé dans une anticipation, fictive, mais pas loin d’un gros titre d’un journal local. Le dessinateur de crabes a changé son graphisme avec une touche vectorielle originale, entre la taille humaine et le petit crustacé de l’horreur. Basé sur son court métrage animé (récompensé au rare festival consacré au film d’animation d’Annecy), le prolongement du scénario a pris un parfait tournant.
Et si Arthur de Pins (un nom de destin ! « Pins » prononcez le « pince ») venait à élargir l’histoire, cette trilogie pourrait devenir un court voir long métrage animé ! Rien n’empêche le « reboot » dans le cinéma. Imaginez ces crabes en 3D relief ! La panique dans les salles obscures serait garantie !
Lisez à nouveau cette trilogie crustacée, sans coquillages, cette dernière partie va vous surprendre et porter un nouveau regard sur la révolution qui ne semble pas encore trouver une véritable marche ! Au final, le crabe semble ne pas faire peur en boîte !

LA MARCHE DU CRABE : la Révolution des crabes / Arthur de Pins (scénario et dessin) / collection NoCtambule / Soleil