Terreur en Kabylie !

Terreur en Kabylie !

Alors que le Président François Hollande s’excuse, pour les atrocités commises à Paris le 17 octobre 1961, liées à la colonisation française en Afrique du Nord, l’Algérie continue, quant à elle, à persécuter les berbérophones de Kabylie en 2012, sans jamais s’excuser.

Dans nos civilisations modernes, dites tolérantes et démocratiques, l’excuse est à la mode bien qu’elle ne soit qu’un signe de faiblesse précurseur de biens des malheurs existants et à venir. Tel l’arroseur arrosé, le colonisateur d’hier est en train de devenir le colonisé de demain.

La France semble être friande d’excuses et ne cesse de demander le pardon pour les saloperies perpétrées par ses dégueulasses aînés. Jusqu’où allons-nous remonter demain, si ce n’est à la nuit des temps, afin d’excuser cette putain d’Eve d’avoir fait bouffer une pomme à ce connard d’Adam.

Excusez-moi mais tout cela ne peut servir qu’à raviver les haines, car le pardon n’est pas l’oubli.

Nadia Agsous, écrivaine et journaliste, rédigeait récemment un magnifique papier, dans le Huffington Post d’Anne Sinclair, pour nous rappeler le comportement odieux et criminel des autorités françaises, lors de la répression policière du 17 octobre 1961. Comme Nadia est une amie, même si nous ne partageons pas les mêmes idées, je lui demandais si l’Algérie avait encore en mémoire les persécutions qu’elle avait fait subir aux Kabyles, depuis plusieurs dizaines d’années et jusqu’à ce jour, par une répression sanglante et une dictature qui porte atteinte aux principes les plus élémentaires des Droits de l’Homme qu’elle défend pourtant de tout son cœur.

Voici donc une courte synthèse des quelques évènements flagrants qui marquèrent à jamais la Kabylie, toujours souffrante de l’arabisation forcée du peuple et de la culture Berbères, certes par la faute des colons français d‘autrefois.

Pendant la révolution le Colonel Amirouche (kabyle) et Silheouas (berbère) ont étés assassinés par l’armée française sur la base de renseignements des soldats des frontières (Boumediene) le 29mars 1959.

Abane Ramdane (le cerveau de la révolution) a été exécuté au Maroc en 1957 par ses camarades.

En 1963, la Kabylie refuse le parti unique et les révolutionnaires kabyles sont massacrés, emprisonnés et pour certains exécutés.

En 1980, l’armée algérienne est intervenue à l’université de Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou pour réprimer des étudiants qui demandaient la reconnaissance de la langue berbère.

En 1985, Said Saadi a été emprisonné, avec beaucoup de ses confrères, pour avoir créé clandestinement la ligue algérienne des droits de l’homme.

En 1989, Ali Mecili, avocat et militant des Droits de l’Homme, a été assassiné a Paris par la DRS algérienne.

En 1998, assassinat de Matoub Lounes et embrasement de la Kabylie, avec une dizaine de morts.

Durant le Printemps Noir de 2001-2002 : 123 jeunes kabyles sont assassinés par les gendarmes algériens et plus de 3000 seront blessés. Un crime que la justice algérienne a reconnu mais le pouvoir ne s’est jamais excusé.

Depuis 2001, des kidnappings ont lieu par centaines, pour faire régner la terreur parmi les citoyens et faire fuir les riches.

Le 14 juin 2002, une marche de 2 millions de kabyles vers la capitale algérienne entraîne des dizaines de disparus.

Actuellement la Kabylie vit un état de siège permanent, avec des barrages de militaires et de gendarmes algériens qui sont là pour chasser et décourager les investisseurs et détourner l’attention des kabyles sur leur cause et leurs revendications.

Alors arrêtons de nous excuser des crimes du passé devant les criminels du présent, tant en Algérie qu’en Israël, parce que ces deux Pays commettent toujours des crimes qu’ils pensent être légaux.