Herma 9, revue Verge/Tige

Herma 9, revue Verge/Tige

Cargaison 9, toute droit venue de la Lune. Thèmes sidéraux, énergie sidérante, volonté de fer, de faire un véritable travail de créateurs et d’archivistes du temps présent pour les générations futures. Science-Fiction et Corps-Texte dans les rayons. Réussite implacable, mécanique bien huilée. Le commandant William Guyot peut être fier de son équipage, de ses ouailles indisciplinées. Atterrissage réussi.

Pour ce numéro 9, la Planète Cortex du Barnum Hermaphrodite est complète avec en plus des Guest stars de choix comme Druillet et Nicollet, des hôtes de marques et de joyeux animateurs. Sans oubliés, bien sûr les habitués, Di Folco, Agrati, Malingrëy (…) et les obligés par le thème comme Anne Esperet ou encore la cellule 0038753K.

Un microcosme nonchalant qu’il faut prendre au sérieux. Hermaphrodite, mine de rien, s’inscrit dans l’Histoire des revues avec son équipe de mauvais garçons attachants qui militent pour le Pays décimé des Lettres modernes et classieuses.
Une œuvre cohérente, plurielle, riche de sens cachés ou plus évidents fait tourner les bobines de l’Edition Underground et prépare son ascension future, sa « panthéonisation » délirante, pochtrone et décalée en un happening poétique.

Ce numéro est un « Collector » fourni qu’on a pas envie de déflorer ou de résumer de manière forcément restrictive, c’est une auberge espagnole intergalactique qui montre un joyeux étalage sur le Thème qui fait rêver les ados, même ceux de soixante quinze ans.
La SF est un imaginaire forcément sexuel qui est en chacun de nous. Un rêve, un fantasme, intimes.

Collage surréaliste et fantaisiste, les illustrations les plus audacieuses côtoient les textes les plus pertinents qui soient, qui suintent de la Folie des hommes. C’est dans la profusion et l’inégalité que se forme la cohérence finale d’un ensemble hétéroclite dès plus passionnant à survoler ou à digérer dans la chaleur tiède de son vaisseau intérieur. Le numéro 9 ne se lit pas de manière linéaire.

Que serait le Petit monde des Lettres sans ce travail d’acharnés de la Littérature ? Le véritable souffle créatif est là et non pas dans les polémiques préfabriquées, dans des buzz beigbederiens ou des querelles d’ego à St germain des près.

Vous rêviez d’un autre monde érudite, où la terre serait blonde, brune, rousse, cocasse, délirante et folle. Prenez le vol direct vers les distributeurs de ces nancéens qui vénèrent le Dieu Art, et bon voyage cosmique. Nos cerveaux gauche et droit vous remercient messieurs, dames.

Herma Land

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