Bienvenue dans la jungle, nous allons à la rencontre d’un grand fauve. Mais comment est il arrivé à être ce mâle dominant. Il n’a peur de rien. Au début, l’homme est nue, un simple slip, rien d’autre. L’appel de sa fourrure, sa seconde peau de mâle dominant. Sauvage au départ, le mâle sait comment la maîtriser , lui montrer qui est le maître à la maison ! Jérôme Moucherot est prêt à affronter cet espace dangereux et fascinant. Un quotidien très impressionnant : son entraînement au cri ravageur, son épouse au supermarché qui renifle le prix le plus avantageux sur un jambonneau. Les immeubles, les rues, tout se déplace selon le mouvement de la croûte terrestre véritable puzzle sphérique. Les voisins sont des plus curieux : un soldat de la 1ière guerre mondiale creuse la tranchée dans son entrée, et un certain Léonard de Vinci qui possède une machine pour voyager dans futur ! C’est ça la vie d’un intrépide assureur !

Jérôme Moucherot est apparu comme une singulière aventure, dans l’album « Les pionniers de l’aventure humaine », Boucq le ressort du lot pour le mettre en héros prêt à tout pour faire signer des contrats d’assurance tout risques. L’aventure commence dans cette jungle où on croise toute forme de bizarreries : des hippopotames obsédés sexuels, un homme au fort embonpoint qui se prend pour un serpent à lunette, la liane comme moyen de déplacement, un crocodile mâchoire ouverte pour s’y installer et traverser d’un bout à l’autre d’une rive, et même un fer à repasser géant pour voyager dans le futur,sur des lignes de perspectives, quant à l’immeuble où est logé le Tigre du Bengale, à côté, l’école de Poudlard e Harry Potter passe pour un HLM. Le scénario mène le lecteur comme dans un documentaire, un peu animalier ; normal pour un tigre : où même le couple Moucherot en le spectateur, comme l’intervenant, et l’acteur de cette vie trépidante en plein jungle.
Côté dessin, Boucq reste sur sa constante, le talent, le trait unique, souple, sur un tracé à la fois fin et épais, instinctif. Il a le souci du détail sur les rides ou la grimace d’un visage, le détail physique est présent jusqu’à la dent, les amygdales. Les décors sont fouillés, tout est gigantesque et fourni entre la jungle et un appartement entre celui de Moucherot où du voisin Léonard de Vinci, jusqu’à l’ambiance de la guerre 1914-18.

Les couleurs sont de Alexandre Boucq. Il respecte l’ambiance, les tons, les valeurs, les lumières de l’œuvre de son père, à travers Moucherot. C’est comme si le père avait déposé lui même ces différentes teintes. Les deux se connaissent plus bien à travers ce médium de la colorisation.

Il y a le manifeste d’un courant de peinture, comme Dada, et il y a celui du Mâle Dominant ! Découvrez enfin l’origine du mâle qui fait craquer les femmes en amour, les fait tourner en rond sur une piste d’athlétisme, il n’a aucune peur des prédateurs ou d’un type trop enrobé pour prétendre être un terrible serpent à lunette. La vie de Jérôme Moucherot, c’est tout une aventure ! Procurez vous les albums de l’intrépide assureur qui n’hésite pas à se balancer au bout d’une liane, et convaincre plus d’un étrange animal , plus d’une femme sans succomber aux charmes , fidèle à son épouse, relancés au Lombard.

L’aventure intrépide est peut-être faite pour vous !

Les Aventures de Jérôme Moucherot : LE MANIFESTE DU MÂLE DOMINANT / Boucq ( dessin et scénario) / Le Lombard

et aussi :
Les Dents du Recoin
Sus à l’Imprévu
Le Péril Pied de poule
J’assure !
/ Le Lombard.