Jean-Luc Larvoir, ce grand Chef Breton
Le restaurant gastronomique l’Auberge, de Jean-Luc Larvoir, situé à Sainte-Anne d’Auray dans le Morbihan, est fidèle à sa réputation d’une des meilleures tables de Bretagne méritant bien un détour, tant pour la finesse et la saveur des créations culinaires proposées que pour la sérénité régnant en ce bel établissement, lequel ne cesse de confirmer l’excellence de sa déjà très célèbre réputation.
Ce grand Chef Breton avait, en son temps, été choisi par le Vatican pour concocter le repas papale pris par Jean-Paul II lors de sa visite dans cette ville dédiée à la mère de Marie et à la grand-mère de Jésus de Nazareth.
Jean-Luc Larvoir dirige sa belle Maison en famille, puisque sa femme s’occupe de la réception et dirige le service en salle, pendant que ses enfants participent activement à la renommée de cette Auberge hautement réputée, au-delà de la frontière armoricaine. Quant à sa fille Sandrine et son gendre, ils viennent d’ouvrir, rue Yves Nicolazic, dans la même ville, un bar à vins qui porte le nom de « L’Auberg’ine » et qui propose des plats du marché renouvelés quotidiennement.
L’Auberge reste l’étape gastronomique incontournable, à ne surtout pas manquer lors de votre périple en terre morbihannaise, ainsi qu’une valeur sûre de la grande cuisine et un endroit où il est impossible d’être déçu.
Des produits frais et de qualité sont quotidiennement cuisinés, par Jean-Luc Larvoir et ses Seconds de Cuisine. La cuisine de Jean-Luc est plus que créative, on dirait que ce Chef a le don de l’alchimie puisqu’il réussit des combinaisons subtiles de saveurs de la terre qu’il mélange à celles de la mer, pour nous emmener vers une explosion des goûts en bouche. Les mets sont étonnants et la complexité des alliances deviennent ici du grand art.
L’accueil est toujours convivial, voire quasiment familial. Les menus et la carte changent plusieurs fois par an, malgré la persistance de certains classiques qu’on retrouve avec bonheur.
Accompagné de mon ami Jean-Louis Mathot, gastronome belge venu sévir en Bretagne, voici ce qui nous est proposé, en ce dimanche 2 septembre 2012.
Les mises en bouche sont variées et souvent surprenantes, telle cette sardine fraîche et sa mousse au foie, cet ananas poivre sauvage et crevettes roses, ce flan de tomate mozzarella aux cacahuètes poivrées et cette truite fumée au quinoa et vinaigrette au curry, le tout pour accompagner ma bière bretonne de la Blanche Hermine, prise d’une manière apéritive.
L’entrée se compose d’un rouleau de tomate farci de chair de crabe, avec couteau de tomate et passion au jus de persil plat (rehaussé par une note fraîche et anisée d’estragon).
Le traditionnel trou normand est ici remplacé par un subtil sorbet au cidre royal de Guillevic aux arômes de pommes fraîches et parfumées.
Vient ensuite une rosace de rouget aux croustillants, œuf mollet et pomme de terre fourchette.
Plateau de fromages du terroir morbihannais avec une tome fumée, une tome brassée au cidre, un chèvre de Saint-Cado et un ramoneur à l’ail et au poivre d’Erdeven.
Un Brouilly 2011, aux notes de fruits rouges confits, accompagnera agréablement ce repas dominical. De jolis petits pains tièdes nous seront proposés tout au long du repas.
Une farandole de desserts, avec chaud-froid de passion et patate douce, feuilleté et sorbet rhubarbe, puis vanille neige de citron vert et granulé de safran.