CHRONIQUES DE LEGION ( Livres 3 et 4) : l’histoire à feu et à sang !

CHRONIQUES DE LEGION ( Livres 3 et 4) : l'histoire à feu et à sang !

Le grand final de cette histoire des multiples incarnation de Vlad Tepes et son frère Radu. Tout les deux se cherchent à travers les siècles marqués par les guerres, le sang versé. L’escapade des diverses incarnations n’a finit d’imposer la peur, les flammes, relâcher le corps vieux pour un plus jeune, plus frais, prêt au sacrifice pour se sentir plus fort et immortel. Du capitaine d’une compagnie Napoléonienne, le lord anglais ruiné et joueur, la belle castillane dans le nouveaux monde, et divers animaux engendrant la maladie et la terreur. Deux tomes pour en savoir plus, partir de l’origine des deux frères sanguinaires, ce qui a pu les pousser à ce confronter au fil des siècles.

Nous y sommes ! La fin de tout ! La fin d’une guerre fratricide qui a fait tant de morts à travers des guerres, la conquête du nouveau monde, la croyance. Tout est dévoilé du passé de Vlad et Radu, car leurs incarnations datent de bien avant celles qui sont racontés à travers ces trois incarnation : le capitaine de l’armée de Napoléon, déserteur, parti à la recherche du trésors de Vlad Tépes en terre russe, la belle Grabriella a une relation particulière avec Martin, un métisse indien-espagnol, soldat pour le roi d’Espagne, et un jeune avocat londonien, ruiné, Victor Thorpe, accepte l’incarnation et hérite p d’un vieux et riche lord. La colère monte, la guerre est présente, les origines se dévoilent, le pouvoir de ces incarnations est bien plus grand. Deux livres pour clôturer la fin d’une immortalité sanglante !

LIVRE 3 : Les flammes de la terreur !

Russie. En plein hivers, la guerre continue toujours pour Napoléon .. depuis une bagarre dans une auberge, Vlad Tepes envahit le corps du capitaine français Armand Malachie. Alors qu’il est laissé pour mort dans la neige, Vald Tépes tient bon le corps du soldat pour trouver une nouvelle incarnation...

Nouveau monde. Vlad est Gabriella, elle est mariée avec Herman Torres, tarde à lui donner un enfant. Les indigènes attaquent la forteresse. Le jeune Martin tente de les repousser avec sa troupe, en vain, la bataille se poursuivra jusque dans la jungle .Depuis les cieux, l’aigle scrute, au sol, le rat observe aussi. Dominer par Le feu : du bûcher réservé aux indigènes morts aux traites ordonnés par Tores pour la liaison entre son épouse et Martin.

Londres. Thorpe, ancien avocat ruiné par les parties de poker, incarne la cruauté, n’a aucune pitié depuis qu’il a accepté d’être l’incarnation de Vlad Tépes par le biais d’un notabletrès riche, Lord Cavendish , dont il hérite au passage de toute la fortune. Scotland Yard et autres notables ne portent aucune confiance, et pensent à un détournement d’argent sur le vieux Lord. Thorpes est hors de contrôle, et commence à s’en prendre à quiconque ose le contredire, le menacer. Plus rien ne semble l’arrêter .. sauf sa fille. Esther. Elle a grandit. Mariée sous le nom de Miss Harrington, elle cherche son père depuis des mois. Les sentiments de Thorpe prennent le pas sur Vlad. Pas si sur... le sang coule toujours, le feu est encore plus grand, plus fort ! Un rapport semble suivre les activités et les méfaits qui semblent mettre en avant l’unique héritier de Cavendish.

Retour en Russie. Kholya est assis face à un vieil homme, avec son singe sur l’épaule. Une histoire se raconte : à Constantinople, deux frères , l’aîné fort et rebelle, l’autre plus peureux, sont confiés en gage de loyauté au Sultan ottoman. Les années passent, le Sultan élève au mieux dans l’amour et la tendresse les deux garçons. Rien ne passe pour l’aîné. Sauf l’intérêt qui se porte sur deux scorpions, un noir, un blanc... une porte vers où si on les écrase...Origines sombres.
Quand au singe... il a été ours, ou vieux gitan.. et plus au fil des siècles.

Fabien Nury accélère le scénario, dévoile l’histoire de Vlad et Radu, L’aîné fort entraîne le faible. Ces siècles a acquérir des territoires, des richesses par la guerre, le sang, la manipulation, la promesse d’une immortalité, mais un corps humain, ça vieillit. Un défilé d’incarnation pour dominer sans aucune pitié. Le profil de Vlad se présente sous un aspect plus dangereux, lorsqu’il est Victor Thorpe, c’est sous une apparence de « diable » qu’il se dévoile au milieux des flammes d’un enfer. Même si le côté sentimental apparaît dans quelques aspect protecteurs comme Gabriella sur sa relation intime avec Martin, le fils de son mari, et son amant surtout : les incarnations de soldats se multiplient autour de lui. Thorpes avec la présence de sa fille désormais mariée, mais Vlad reprend le dessus avec sa cruauté impitoyable.
Le trio de dessinateurs : Mario Alberti ( période Nouveau Monde – Gabriella) , Tirso (période Londres, Thorpes) et Zhang Xiaoyu (période Russe, Capitaine Armand Malachie) plongent tout dans le noir, la seule lumière vient d’un revolver ou fusil,, d’un léger feu de camp, un incendie, une simple torche, la pleine lune. Le sang explose, se disperse, comme le verre de vin que peut tenir Thorpe, ou lorsque Vlad Tépes trouve une nouvelle incarnation en Russie. Un bel exploit graphique pour s’aborder dans le côté le plus obscur et sanguinaire de ces chroniques.

LIVRE IV : Final à l’échec … mais Mat ?!

C’est la fin ?! Vlad et Radu se sont trouvé, mais ce n’est pas le premier face à face entre les deux frères, au fil des siècles et des incarnations, ils se sont affrontés, prêt à risquer leurs immortalités, le pouvoir absolu. Les voyages d’un corps à l’autre épuisent les forces, mais l’un des deux reste toujours le plus fort.... mais le sang réserve ses surprises.

Russie. Le face à face commence. La der des der , une bataille finale, un dernier coup de maître entre les deux frères de sang. Un terrible jeu d’échec débute, où les pièces sont les incarnations depuis ces périodes du nouveau monde , de Gabriella et des fantassins espagnols, face à des guerriers indiens d’Amérique du sud, les animaux les plus dangereux comme un ours blanc sauvage au rat, tout ceux que vous avez pu croisé à travers les chroniques, forment une légion pour chacun des frères. La partie d’échec s’emballe, entre sacrifices inutiles et avancée vers le mat ! Un seul vainqueur, mais le perdant est il mort pour autant ?! Le sang coule toujours, un seul regard suffit pour changer de peau !

Nouveau monde. Gabriella et ses fantassins perdent une lourde bataille contre les incarnations de Radu en ces indiens sauvages . Martin est à terre, agonisant. Vlad décide de se rendre dans le temple où gis un squelette habillé comme un « Dieu » d’où sort la voix de son frère. Le sentiment amoureux prend le dessus, et son désir d’être enceinte n’arrivera pas …

Londres. Thorpe voudrait retrouver sa fille, le chassé-croisé se perpétue, il voudrait la voir, au moins une fois, mais pas sous la forme de l’avocat. Vlad fait venir grâce à un dossier emprunté aux services secrets britannique, l’assassin recherché de France à l’Italie : Wilde Canaris. Il sera ses yeux et plus encore à travers un sacrifice sanglant et explosif pour manipuler encore plus le monde, le mettre à sa botte les services secrets des différents pays.

En 1823, le soldat Kholya rencontre pour la première fois, le jeune garçon … Lord Cavendish, jeune héritier, sans père, sa mère malade... le profil idéal. L’origine de l’incarnation Londonienne

Le livre IV conclue se conclue dans la folie. Entre une partie d’échec digne d’une guerre dans l’histoire,meurtre, explosions, et des sacrifices, le scénario de Fabien Nury lâche tout, fini les sentiments, et place à la réelle vision du monde de Vlad et Radu, deux frères qui sont loin de vouloir se le partager. Depuis ses siècles traversés, le sang coule toujours, et ces guerres sont les résultantes de cette bataille fratricide, à coup d’incarnations multiples pour manipuler, changer, et faire l’histoire, écrire l’avenir... dans la domination éternelle.
Les dessins place l’ambiance du livre dans une autre dimension, entre la fin de tout, d’une incarnation car un corps humain vieilli comme Gabriella Tores, ou les plus dangereuses comme Wilhem Canaris. C’est l’explosion, le final est donné. Mais est ce vraiment la fin, quand on se penche sur la dernière séquence dessinée par Xiaoyu, avec un graphisme direct, de l’épaisseur, avec une noirceur appuyée. C’est aussi la lumière faite sur les deux frères en pleine bataille d’échec pas ordinaire mis suspension et sur double page, par un proche de l’école américaine, de Éric Henninot. Tirsot découpe au plus précis les décors, le moindre meuble, la mise en scène très léchée et lâchée lors de l’attentat de Wilhem possédé par Vlad Tépes. Marco Alberti découpe plus dans un esprit de cinéma spaghetti italien, de larges bandes , débordement des cases pour sa période du Nouveau monde, où il nous embarque dans les ruines des indigènes.

La folie de Vlad « Dracula » Tépes est terminée ?! Qu’en advient il de Radu dans les siècles à venir ?! Des incarnations à venir ? Le contrôle échappe par moment, le sentiment humain prend parfois le dessus, alors on décuple le pouvoir, on le pousse à son maximum, et la destruction, le bain de sang commence. Deux livres pour conclure le chapitre de trois siècles, trois guerres, trois incarnations et plus encore pour mieux observer, conquérir, prendre des richesses pour subvenir à ces vies, dominer, acheter le monde au prix du sang. Nury et ses dessinateurs nous laissent toutefois dans un esprit couvert de curiosité sur l’histoire de Dracula, vue à travers l’histoire de l’humanité … Et jusqu’à quand les deux frères iront pour chercher à se prendre le dessus l’un sur l’autre, montrer la force la plus brutale, la plus primitive et guerrière, celle d’une armée appelée Légion ! Et ces chroniques vous ont été contées dans ces quatre livres. Et si une prochaine saga voyait le jour ?! Si Vlad et Radu étaient encore parmi nous ?!

CHRONIQUES DE LEGION : Livre III , Livre IV :
Fabien Nury (scénario) / Alberti, Xiaoyu, Tirso (III et IV) et Henninot (IV)
Collection Grafica / Glénat.