DANS MON OPEN SPACE (T4) : temps variable en entreprise

DANS MON OPEN SPACE (T4) : temps variable en entreprise

L’Audit ! L’heure de résorber l’entreprise, d’essorer quelques employés ! C’est le moment le plus redouté, et pourtant le mieux préparé par ceux qui travaillent au sein de l’Open Space. La mobilisation devrait éviter quelques suppression de poste. Serrage de coude, astuces, détournement du regard, et autres tours pour éviter toute forme de licenciement , de fermeture de la boîte ! Saving l’entreprise !

La Crise ! Il faut résorber le personnel ! Dans l’Open Space, c’est panique à bord ! Tout le monde sur le branle bas de … bilan ! Prouver au vautour et la hyènes de l’audit que cette partie de la grande entreprise peut encore servir et tourner à pleine capacité de ces employés. Mais certaines branches de l’entreprise pourraient bien trahir … surtout au service marketing là où se niche les dossiers sur les diverses dépenses, les avantages …
Les idées sont là, innovantes pour rapprocher ces travailleurs du profit, pour faire tenir la boîte debout, malgré la crise : la pause café Facebook ! Tout le réseau social des forces de la boîte se retrouvent autour de la machine à café.
L’audit déstabilise l’ensemble des forces vives de l’entreprise, le patron Roland fait de nombreux calculs et fait le check-up ses multiples ressources de sorties en cas de disparition de sa filiale : parachute dorée, prime de licenciement,et même la Chevalière de l’Ursaff ! Le luxe total d’un départ heureux.
La réduction du personnel montre aussi de belles choses émouvantes, comme le départ à la retraite à 60 ans, une espèce en voix de disparition. Il va falloir réduire, jouer avec la comptabilité...Même le handicap du nouveau venu au service commercial ne pourra pas rester, celui-ci n’est pas assez lourd, et il a un problème de pile.
La vente, remplir le carnet de commande au possible, sauf pour les grecques : il faut les aider à ne rien dépenser. Rien de mieux qu’un vocabulaire sportif pour relancer la machine à vendre des produits partout sur le territoire : chausser les crampons, mettre le turbo en passant la 5ième, mais sur un ton plus scolaire : si vous pas vendre, vous être punis.
Pour les cartouches des imprimantes ou pour sauver les ventes en lingerie, le big boss Roland a la solution : l’organisation de Grenelles !
Avec un taux de croissance à 0,6% il faut rester optimiste, et non espérer la fin du gel des salaires.

Le quotidien fou d’une entreprise en temps de crise, chercher à bosser, à retrouver un fichier, mettre à jour un site internet, sans relâche, au moment du terrible Audit, tout se bouscule, chamboule, bascule entre angoisses et idées pour apporter un brin de croissance, mais pas trop pour ne pas effrayer les marchés, ni les grands patrons au dessus. Rien ne doit disparaître ou alors le minimum , et le boss tient à vérifier au mieux ses options en cas de départ. Open Space va bien au-delà d’une simple suite d’anecdote de bureau à la machine à café. C’est une suite d’interrogations, d’angoisse de derrière un bureau, le souci d’une cartouche d’encre pour imprimante, et d’innovations dans les idées pour solidifier le groupe au travail...

Déjà 4 tomes que James assure cet esprit vif de l’entreprise avec un dessin simple, des décors simplifiés, où les bureaux se fondent comme de vastes couloirs de labyrinthe, où les personnages tournent en rond, se perdraient même à ne plus retrouver leurs places initiales, sauf si l’Audit court après eux. Il décortique la crise mondiale à travers cette petite boîte si grande dans l’espace, spécialisé dans la vente de lingerie. Un monde animalier, où chacun a son rôle, du patron rhinocéros, au chien aux oreilles pendantes tout juste embauché après une semaine de stage. Plus l’animal est grand, au plus il est haut dans la hiérarchie, et certains selon le mythe et l’expression placé autour, ils ont les postes les plus dangereux comme la hyène et un vilain canard représentants de la compagnie d’audit.
Dans les dialogues, n’ayez pas peur, aucun terme technique, ou approprié « interne » à l’entreprise ne vous sera inconnu. Vous y trouverez des réflexes, des idées qui collent l’actualité, proche des politiques, comme le mot « Grenelle », cette réunion qui peut résoudre un problème de cartouche d’encre. C’est par des suites de strips que vous suivrez sans relâche l’audit et les coups bas, les solutions qui ratent, pour sauver à flot l’esprit de l’entreprise.

« Dans mon Open Space » va vous donner un moral dans cette crise mondiale sans précédent, qui ne semble pas finir, on gèle encore... les salaires, mais pas les idées , et le tout sans une seule aide d’un syndicat ! La base forte ce sont les employés ! L’Open Space, une nouvelle façon d’organiser le travail dans l’humour sur un détour de couloir, entre deux rendez vous, une visite au comptable, au DRH, jusqu’à la pause café. La crise ne passera pas sauf dans votre rire !

Dans mon OPEN SPACE (tome 4) : Variable d’ajustement / James (dessin et scénario) / collection Poisson Pilote -Dargaud