LE ROI DES SINGES :un monstre meurtrier dans Londres

LE ROI DES SINGES :un monstre meurtrier dans Londres

Londres, centre de tout les plus grands mystères et découvertes de la littérature, entre le côté sombre et le côté éveil, la connaissance, l’évolution des idées et de l’homme. De la théorie de Darwin aux grands mystères de la littérature anglais décrits pour l’époque, se mêlent une série de meurtre de jeunes femmes, sans y voir aucune trace de réelle violence. Premier accusé sur le banc, un jeune homme élevé par les singes : John-Arthur Livingstone ! Même à quelques différences entre l’humain et l’animal, le lord anglais pourrait avoir les deux facettes en lui... et commettre les meurtres ?!

La capitale du Royaume Uni réuni l’académie des sciences pour une conférence : Lord John-Arthur Linvingstone, venu en qualité de témoin, relance la théorie de Darwin, sur le singe descendant direct de l’homme, si l’humain peut être un animal ?! John-Arthur connaît tout ça très bien, dès sa naissance, accueilli dans cette immense jungle, où il a été nourri et élevé par des orang-outan. Se considère t-il comme le chaînon manquant ? Alice, une jolie jeune femme, se passionne pour le Lord depuis longtemps, et va trouver en lui une forte attirance, réciproque pour John-Arthur,
Au fil des questions à l’Académie, le Lord au passé d’homme-singe, se souvient : son enlèvement à la vie sauvage, le retour difficile dans une jungle hostile par les gorilles, son premier émois sexuel avec la belle Naicha. Là où il a eu ses pulsions animales violentes au point de tuer deux marins.
Lorsqu’il fait sombre, sur les toits, dans l’eau du port, Lord John Arthur reprend une vie de « singe », comme possédé, retour à l’état primate, où sa musculature saillante tranche les airs et l’eau.
La nuit, dans les rues de Londres, la police retrouve des femmes assassinées, elles ont toutes les seins nues et même odeur parfumée du nard. Elles sont tuées par fort écrasement de la poitrine, comme si un gorille avait frappé dessus. Et qui seul dans tout Londres peut avoir cette force ?Linvingstone ? Des témoins hasardeux font courir le bruit d’un certain Mister Hyde !!!

Premier volet du Roi des Singes, mené au scénario par Philippe Bonifay. Il nous plonge directement dans le personnage de Linvingstone. De la théorie de Darwin, à la légende de Tarzan- Greystoke, et l’explorateur Linvingstone, tout est mêlée, et place Londres comme épicentre des mystères, comme celui qui est redouté par la population et la police : un nouveau « Jekyll et Hyde » ou « Jack L’éventreur » ! Des grands classiques de la littérature anglaise se retrouvent à travers cette histoire, placée sous l’histoire d’un homme-singe devant la science , et Scotland Yard en manque de moyens presque sur l’enquête.
Le déséquilibre semble être trop penché sur le passé du Lord moité singe, moitié homme, et délaisse un peu trop l’enquête, et placer le personnage principal comme suspect semble s’éloigner. Seuls quelques indices se rejoignent, entre la symbolique de la poitrine féminine, l’odeur et le flair de Linvingstone. L’enquête policière s’arrête juste au seul suspect d’un Hyde...

Pour le graphisme, Fabrice Meddour, avec les couleurs de Stéphane Paitreau, donne une ambiance de couleur directe, sous le crayonné de Meddour, pas de trace d’encrage. Des touches de pinceaux enduits de peinture ou d’aquarelle se mixent au fil des planches.
La jungle est dense, très épaisse dans ses arbres, où à contre-jour apparaît John-Arthur, mais aussi plus lumineuse à l’orée de la plage, la mer, un orphelinat catholique en dehors des sentiers.
Sur Londres, l’ambiance est plus rouge, ocre même, avec des décors même fondus dans la brume, juste la forme, sans détail. Même si ceux-ci se retrouvent par de nombreuses touches de pinceaux, donnant du relief et de la texture. Les personnages sont réalistes, pour les plus âgés, les rides sont très prononcés, mais aussi pour Lord Livingstone, sa musculature très découpées, chaque muscle est tracé, accentué jusqu’au visage.
Le coup de pinceau paraît maladroit selon les planches, où l’artiste semble mieux s’épanouir sur les grandes cases, voir quelques mises en scène d’action ou d’érotisme.

Le Roi des Singes va se présenter en deux parties. Cette première ici, dévoile plus le caractère animal de l’homme, du moins celui qui a été élevé parmi eux : le Lord Arthur Livingstone. Londres est le centre de toutes l’imagination du polar en littérature, où s’éparpillent et se mélangent des légendes : du roman de Steve son : Docteur Jekyll et Mister Hyde, celle de Greystoke et Linvingstone je présume ! Même si il y a ce déséquilibre entre l’enquête sur les meurtres, les flash-back de la vie de John-Arthur montrent déjà une certaine maîtrise de la reprise de la légende de Tarzan, la mélanger à la théorie de Darwin, et le sérial-killer de Londres : Mister Hyde. Les transitions laissent à désirer entre le passé et le présent, le côté texte off du personnage principal, ou les secondaires.
La lecture est assez difficile, le Roi des singes pourrait vous donner plus de pulsions érotiques que animales, à moins d’être un brin sauvage, de vivre tout nu, et avoir le flair très aiguisé ! Ce remaniement entre Linvingstone et Tarzan fonctionne plutôt bien, et devrait attirer les adeptes des mélanges de ces aventures de légendes londonienne. John-Arthur Livingstone, le roi des signes je présume ?!

John-Arthur Livingstone : LE ROI DES SINGES / Bonifay (scénario) et Meddour (dessin) , Stéphane Paitreau (couleurs) / Vents d’Ouest.