Dodu, pas trop ferme, fait pour vivre à l’intérieur d’une maison, jamais trop en extérieur, cet animal est fait pour se déplacer de sa litière avec couverture au frigo, tout confort absolu. Garfield est de cette race de chat là. Il en l’unique bénéficiaire de cette hérédité où le but de pouvoir manger plus d’un plat de lasagne par jour. Mou du corps, mais vif de l’esprit , en parfait télépathie avec son compagnon de trop longue date : Jon. L’homme est toujours célibataire, essaye d’avoir une relation en couple avec la belle Liz. Sa maladresse vis à vis de son quotidien avec Garfield le perdra encore.
Le matou orange a toujours au fil de ces nouveaux strips, cette même philosophie du « pas bouger », « surtout ne rien faire qui pourrait perturber le programme d’une journée », et surtout donner tout ce qui traîne à bouffer à ce bon vieux chien au coup aussi long que sa langue : Odie, à la catapulter dans l’assiette de John dans le seul but de le salir au maximum avec la pâtée, car son plat ultime et préféré reste toujours la lasagne ! Même au bout de 9 vies, ça se voit comme le barbouillage d’une préparation maison ou industrielle d’un bon repas équilibré pour chat, bon parfois pour le régime du félin. Garfield est toujours amoureux de Arlène, belle chatte de gouttière, pour qui il est prêt à se rendre au plus beau, montrer l’effort d’un corps sculpté et idéal... et à se confier sur le basilic dans les lasagnes.
Sortez le dans une ferme, il se demandera où est la chapelure sur le poulet.
Son rival, Mermal, est le chat parfait ! Zéro défaut, même ses cils sont vrais !
Jon est célibataire, encore et encore, timidité, et la présence d’un chat aussi pesant dans son existence comme Garfield, il ne trouve jamais ses mots pour conquérir et aller plus loin avec Liz. Il en a même parfois des défauts, surtout au niveau du flair, où lors d’un dîner chez sa bien aimée, la première odeur qui lui vient au nez, n’est pas le parfum fleuri de la demoiselle, mais celle d’un bœuf bourguignon.
Même muni d’un téléphone cellulaire, pour bien montrer son côté avancé dans la technologie, en dehors de son téléphone à l’énorme combiné à cadrant tournant...il lui manque bien une chose : des contacts dans son répertoire, et celui de Liz n’apparaît pas, mais celui de Garfield par contre... l’appel est proche !
Eternel symbole de la paresse, Garfield incarne tout le contraire de l’indépendance d’un chat : ne chasse jamais l’unique souris de la maison, ridiculise le chien Odie à tout moment, ce chat ne s’intéresse qu’à lui dans un unique but : manger ! Ce gros félin n’est pas assez nourrit ! Obligé de plonger sa gueule dans une pâtée, au lieu d’un bon plat de lasagne ! Sa seule condition pour rester sage, sans créer de bêtise : manger, regarder la télé, personne dans ses pattes, et à son bon vouloir, sa bonne pensée accompagnent Jon, Odie, Mermal, Liz et Arlène.
Jim Davis a fait de Garfield un dindon à la farce classique, bien nourrit, mais quelques éléments gras d’humour ne manqueront pas à entretenir tout cet album, au dessin toujours égal, simple, rond, et maîtrisé depuis très longtemps, comme la relation privilégiée entre Jon et son matou orange. L’humour reste inchangé au fil des albums parus, les mêmes « running gag » sur « le lancé de Odie », et autres instants où l’homme ne comprendra jamais le chat.
Garfield reste la lecture pour la jeunesse et des nostalgiques, les passionnés du chat, ceux qui aime se farcir un félin au quotidien, pour vous apporter une bonne humeur bien grasse. Mangez des lasagnes !

Ps : Garfield en dehors de ces 2 adaptations au cinéma ( et si un 3eme se profilait histoire de le rendre en 3D ?) , est aussi un dessin animé 3D, dans « Ludo », sur France 3.

GARFIELD (t54) : le dindon de la farce / Jim Davis (dessin et scénario) / Dargaud