Adaptée et habilement mise en scène par Toni Cecchinato et Jean Collette, nous suivons sur une scène définitivement farce les relations cocasses entre Volpone, mythomane obèse et cynique, et Voltore, Corbaccio et Corvino - quémandeurs ayant chacun une théorie particulière pour toucher le magot de Volpone. Quant à Mosca, favori de Volpone et personnage interprété dans la pièce par une femme au look de dactylo, il joue le rôle traditionnel de l’agent double, fusionnel (avec Volpone) et médiateur (avec le trio infernal), travaillant dans l’ombre pour sa pomme.

Des éclairages modernes, une musique rigolote et des costumes baroques donnent un ton stylisé à cette pièce très joliment grinçante. La grande trouvaille scénique réside dans un gros cube qui tourne et se déplie, offrant au spectateur la vision de comédiens, aux déguisements animaliers, entrant et sortant précipitamment d’un sac à malice. La remuante adaptation de Volpone subtilement simiesque nous plonge dans un climat résolument drôle entre bédé et film parodique. L’apparition de marionnettes - (les juges vénitiens) - offre un nouvel élan comique à cette comédie menée tambour battant par des comédiens, qui par leur voix et une gestuelle étudiée offrent à ce Volpone toute sa saveur acide et son charme burlesque.

Volpone



durée : 1 h 25

de Toni Cecchinato et Jean Collette d’après Ben Jonson

Théâtre Le Ranelagh

5, rue des Vignes
75016 Paris

du mercredi au samedi à 19 h, samedi 14 h et dimanche à 15 h

du 28 mars au 2 juin 2012