SUPURBIA : un quartier tranquille, avec des super-héros !

SUPURBIA : un quartier tranquille, avec des super-héros !

Exclusivité totale pour vous chers internautes du MAGUE ! Cela vient droit des États Unis ! Là où le mot bande dessinée devient Comic book ou Comics. Un groupe de super-héros, des pouvoirs, un soulèvement, de la trahison, de la haute technologie pour communiquer voir une simple ouïe très fine. Une équipe où les individualités pourraient bien pimenter chaque épisode. Un premier tome où l’ambiance n’est pas à sauver le monde, ni à se préparer à affronter le danger... le quartier est en ébullition par ses couples où tout semble aller au plus mal !

Nous sommes dans un petit quartier tranquille, paisible, banlieue chic, du beau pavillon de banlieue, belles villas et voitures. C’est la belle et paisible vie, madame rentre du shopping, et monsieur rentre du boulot … mais pas n’importe quel travail. Il vient de sauver une partie du monde. C’est une sorte de Superman. Et il en va de même pour presque tout le quartier, le voisinage, quand ce n’est pas lui, c’est madame qui porte le costume, le futur fiancé, le docteur, au politicien haut placé. C’est une équipe aux ordres d’une partie du gouvernement et de l’armée américaine.

Au fil du premier épisode, vous découvrez ces super-habitants dans leur quotidien, ceux qui sont mariés entre eux ; Helen Heart alias Hella mariée à Sovereign et la vie conjugale n’est pas si rose, malgré les vêtements sexy et coquin de madame, les pouvoirs du mari sont à l’égal de superman, une ouïe particulièrement fine et développée, où il peut entendre le moindre murmure y compris une conversation téléphonique, comme celle entre sa femme et l’épouse du Night Fox, ce dernier héros surpris dans un adultère des plus compromettant pour son image « marketing » ( du mug au costume pour enfant) et d’ailleurs son mariage tourne aussi parfois sous cette forme commerciale.

Comme il est compliqué d’avoir une vie de famille normale pour l’écrivain de livres fantastiques Jeremy Metzger, marié à Batu, une guerrière de type Walkyrie, l’éducation des enfants se partagent entre un entraînement de gladiateur et la simple envie de vivre un quotidien tout ce qu’il y a de plus simple, à lire ou jouer dans le jardin. Jeremy est dépassé par cette vie de couple.
La plus grande famille, une dynastie, les White : le patriarche, Mike, alias Army Omega, un super-héros est cloué au lit, maladie incurable, et se fait examiner par un médecin très spécial : Dion Jenkins connu sous le nom de Cosmic Champion, un être invicile, avec une vision rayon X. L’épouse, Ruth Smith, est proche de cette ligue de super-héros, la First Lady au dessus de celle du pays. Un fils : Robbie White alias le Bulldog, dont c’est le jour de mariage avec Eve. C’est ce qui permet de réunir ce petit quartier pas très ordinaire, dans les sous-sols d’une villa, au décors futuriste, écrans de contrôles, design épuré.
Un quartier ordinaire qui va être animé par une mission pour cette ligue de super-héros. Même le leader réussit à se lever de son lit de convalescence pour donner l’alerte au rassemblement. Mais une personne d’une de ces familles pourrait bien sonner un autre danger...plus parallèle, aux pouvoirs effrayants !
A la création de ce comic book, nous trouvons la meilleure « host » ( présentatrice ) de nombreux show TV sur le net, autour du cinéma, et du monde des comics des super-héros : Grace Randolph. La jolie blonde a déjà prouvé ses nombreux pouvoirs à la Marvel : « Marvel Her-Oes » (avec comme artiste pour les couvertures, notre Grand Prix Féminin BD du Mague : Sara Pichelli ! ) adaptation de Warcraft, et plus pour la jeunesse avec les Fraggles Rock. Sur ce premier volet, elle aborde les personnages, avec cette touche originale, qu’ils ont tous une vie au quotidien qui n’est pas aussi encourageante que de sauver le monde, se remettre en question sur ce boulot où il faut agir et se battre à tout moment. Elle donne une psychologie déroutante à ses personnages, ceux qui sont unis à eux voudraient une vie plus calme, moins mouvementé, et pas calqué sur un rythme d’entraînement ou d’exploit de ces sur-humains. Une belle introduction, comme celle que nous connaissons à travers les vies civiles des héros masqués.

Russel Dauterman aborde son dessin entre l’école américaine, classique, entre du Romita Junior et Senior, et un aspect de studio de dessin animé, un style accessible à la jeunesse, dont Dauterman s’applique aussi à travers son art, par de nombreuses illustrations et le monde du comic book , comme du cinéma sur des films comme « Captain America : the first Avengers » et « The Girl with the dragon Tatoo ». Sa mise en scène laisse beaucoup d’espace pour les personnages, plaçant divers points de vues, avec dynamisme, du beau design entre les voitures et les maisons et leurs intérieurs. C’est un travail artistique simple, efficace, pour une lecture rapide, sans trop de découpage pour ces premières vingt-quatre pages. Un comic fait pour la lecture en numérique peut-être. La nouvelle vague de la mise en page pour les supports du multimédia.
Les couleurs de Gabriel Cassata sont légères, électriques, ne couvre pas l’encrage, et ne gêne pas le dessin de Dauterman. Effets numérique sur des dégradé, pour la profondeur, il pose un maximum de lumière sur les personnages, très peu de part d’ombre sur chacun d’entre eux. Le quartier est beau, riche et éblouissant, comme sous le soleil de la Californie.

La couverture a été dessinée par Alè Garza, sur les couleurs de Nei Ruffino. Une mise en place des épouses en force et en charme aux côtés de maris trop absent, marquant juste la présence musclé de leurs silhouettes en statue. Le pouvoir change de camps et le héros ne peut plus avoir autant de fierté, réduit à de la pierre taillée grossièrement, que l’on pourrait renversé comme Don Juan l’a fait pour celle de son père, ou d’autres encore dans l’histoire par exemple en Russie, avec de nombreuses statues déboulonnées.

Supurbia va se déroulé en quatre partie, peut-être un premier cycle ? Un comic où Grace Randolph et Russel Dauterman vont mener les super-héros à se retrouver pris au piège de leur petit quotidien conjugal va être la source d’un mal pour bouleverser la dernière mission de cette ligue d’hommes super guerriers, soit disant invincible, le talon d’Achille existe toujours !
Imaginez vous dans un quartier à la Wisteria Lane dans « Desperate Housewives », des épouses désespérés des pouvoirs des conjoints, et un plan machiavélique par la first lady de ce groupe ! Les réunions « tupperwares » ont un brin changé ! Des femmes sexy qui peuvent jardiner comme être nerveuse à l’approche d’un mariage, dans le pire comme le meilleur, et là , le pire semble vouloir mettre son petit grain ! Supurbia, pourrait se mettre en rapport avec cette légende de la Succube, venue des enfers pour égorger et tuer les hommes , comme la mante religieuse chez les insectes. Les super-héros pourraient bien ne pas y résister et finir en statue déboulonnée ?! À suivre dans les prochains numéros !

SUPURBIA / Grace Randolph (scénario) et Russel Dauterman (dessin) avec Gabriel Cassata (couleurs) / cover de Alé Gazza (dessin) et Neil Ruffino (couleurs) / BOOM Studios ( Matt Gagnon éditeur, Eric Harburn assistant éditeur )

En ligne avec : GRACE RANDOLPH , RUSSEL DAUTERMAN