COYOTE et LITTEUL KEVIN : the Harley David sons of the beach !

COYOTE et LITTEUL KEVIN : the Harley David sons of the beach !

Une harley chromée, brillante dans ses moindres recoins, dessus un homme à l’allure animale, large fourrure et dents carnassières … derrière lui une pin-up à la poitrine opulente à faire pâlir ceux de Pamela Anderson. Tatoué sur son énorme biceps. Son nom : Coyote ! Et en vingt ans, il se trimbale sur les highways , celui qui ne vieillira pas moins dans ce monde de la bande dessinée : Litteul Kévin !

Vingt ans de carrière en chopper, en harley, sur une grosse cylindrée à tracer les routes, mais aussi les feuilles de papier depuis 1985. Il enchaîne des illustrations sur ces motos mythiques. Ses inspirations de toujours : Gotlib, et pour les précisions, la finesse et le détail : Michel Serres, avec les couleurs, ça sera Jean Solé. Avec toutes ses références, Coyote ne pouvait que se vouer entièrement au dessin, avec une spécificité sur la moto, la légendaire Harley Davidson. D’un collectif à l’autre, sur l’engin à deux roues motorisé, Coyote cherche son Kévin, une bouille « Gotlibienne », de bon gros bébé...Il apparaît dans quelques planches avec plus ou moins de réussite, il n’en est pas loin ! les prémices sont déjà là.

1989 : On the highway

Mammouth & Piston , deux gros bikers balèzes, le premier possède un rat. Des gags on the road, dans les restos routiers, le cabanon, la salle de bain avec le préservatif usagé, et des pin-up customisées de la poitrine (intégrale disponible chez Fluide glacial).

1991- 2001 : Son of the Harley !

Coyote embraye les débuts de Litteul Kevin dans les pages de Fluide Glacial, sous l’impulsion du rédacteur chef Delpierre. La highway est solide, bien bétonnée, pas un grain de sable, ça roule tout seul, inutile de refaire le plein .
Juin 1993, les librairies sont envahit par le premier tome, en solo, de Coyote et Litteul Kevin, de lettre d’argent sur la couverture. Le tome 3 : Litteul Kévin enfile le costume du Terminator ! He’ll be back ! Hasta-Harley-vista baby ! Très sombre, le chrome qui scintille sur la couleur noire de la moto... ! C’est la Road to be wild, le « Born to be wild » inspire la couverture du tome 4 , Kevin a des affiliations gauloise, et prend la pause avec le casque ailé et un chien descendant de Idéfix.

2001, c’est la mise en l’air : de Toulouse à New York, jusqu’à Fluide Glacial, les catastrophes s’enchaînent autour de Coyote. La couverture de Litteul Kevin n’a plus de moto, un simple « carnet intime » mais bien rempli !
Dernier coup de patte à Fluide Glacial, où Coyote passe scénariste, avec Cartier au dessin pour trois tomes du chien Diego de la Spa.
Et s’approche une inspiration « Renaud » , comme pour Litteul Kevin où l’approche s’est vue par le biais d’un « Pierrot mon gosse, mon frangin mon poteau », cette fois ci, le « HLM », il l’aime … avec Nini Bombardier pour co-scénariste. Les Voisins du 109 emménagent à tout les étages. Pas de moto ce coup ci ! Pas la trace d’un biker, mais au moins un hérisson, et des décors encore plus fouillé, plus précis, un dessin plus affiné, de la douceur dans le pinceau, ambiance gothique...

2005 - 2009 : de la fuite au return on the bitume

Coyote va reprendre la selle de la harley de Litteul Kévin, par l’intervention de Mickaël, le désormais coloriste attitré, qui a le droit à une sacoche à l’arrière de la moto, la couleur est là ! Litteul Kévin n’a pas fini de nous embarquer avec le club de son père Chacal, sa maman, la baby sitter Frida, et ses nombreux copains de jeux.

Coyote et Litteul Kevin, c’est 20 ans qui ne vieillissent pas, c’est le dessin qui prend de l’âge, mûre comme le houx blond de la bière, prêt à servir, avec la mousse à bonne hauteur, c’est le nouveau design fou d’une Harley qui n’existera jamais dans la vie, sauf dans celle créée sur le papier par Coyote, à bientôt 50 piges. La mobylette de Renaud, celle de Gérard Lambert, a pris la forme des motos centenaires... Litteul Kévin est le véritable Son of Anarchy ! 20 ans, pas une ride, mais du kilométrage au compteur, du bitume avalé sur les deux roues. Des bulles de champagnes sortent du pot !
Coyote nous dévoile avec ses propres mots, ses ressentis au fil des ses vingts années, ses joies de dessiner ces bolides du Born to be Wild, de l’Anarchy, ces hommes musclés avec l’estomac véritable éponge autant que le foie, d’alcools forts, des tatouages, des petits animaux de compagnie comme Obélix avec Idéfix, en plus sale, et des pièces de moteurs, le moindre petit détail. Vous pourriez prendre une loupe, il ne manque aucun boulon, aucun écrou chromé ! Et comme tout artiste, le géant barbu, a aussi ses doutes, ses crises, ses pannes, le petit projet qui germe mais n’aboutit pas ( Petit Pilou) , mais rien ne l’empêche de reprendre sa passion pour la bécane, et d’écumer plus d’une affiche de festival, des cartes de vœux, des road trip jusqu’au Québec... Vous verrez que Coyote et Litteul Kévin, ça ne finira jamais comme chantait un rockeur habitué des harleys du côté Los Angelès … c’est toujours à suivre !

Quelques dessins soignés, de l’inédit parfois, rare son les croquis de recherche qui sème cet album spécial anniversaire, sur ces années de travail, la performance de l’illustration est là, toujours plus loin, plus fort, plus rutilant, le détail qui s’ajoute, il maîtrise autant son dessin que ceux qui l’ont inspiré : Gotlib pour sa touche de dessin d’humour, aussi instinctif dans le trait par la suite comme Uderzo, aux soucis du détail comme Serres, et la couleur aussi proche et réaliste comme Jean Solé.
Coyote et Litteul Kévin sont comme dans la chanson de Gainsbourg, chantée lors d’un concert au Zénith:des Harley David Sons of the Beach !

COYOTE & LITTEUL KEVIN / Coyote ( dessins, texte) / Le Lombard.