Béatrice Ardisson, muse musicale d’un joyeux bordel

Béatrice Ardisson, muse musicale d'un joyeux bordel

Si vous ne connaissez pas l’émission, si vous ne connaissez pas Béatrice Ardisson, si vous n’avez aucune idée de la manière dont sont traités les sujets de ce programme qui passe le soir sur Paris-Première, si vous n’avez jamais écouté le tome 1 et 2 ce n’est pas grave !

Photographie : Sonia Sieff

Car voici la vengeance du rock sur la variété pop et mièvre. Le principe du bidule « La musique de… » c’est de mettre sur un CD (en l’occurrence sur les deux premiers de la série) des reprises de chansons totalement destroy qui allaient de « sex-bomb » repris par un travelo allemand à « Like a Virgin » par Big Daddy… voilà pour l’ambiance.

Mais ce qu’il y a de mieux sur ce troisième opus c’est qu’il entre les pieds dans la boue sur le territoire rock. Le rock et sa musique de bordel, le roll et son ambiance cuir noir. Tout les principes de bases qui font qu’on adore écouter des titres d’albums à fond la caisse sur une moto sauvage… Et bien madame Ardisson et sa bande de moustiques ont fouillé tous les bacs des disquaires de France et d’ailleurs pour enclencher les hostilités. C’est guitare un poing c’est marre. Imaginez : « Baby One More Time » que chacun sait chanté par la petite pute américano-universal est repris par Ahmet et Dweezil Zappa les deux rejetons du vioque Zappatiste, et cela à fond les ballons et fort comme un buffle lancé à pleine charge dans ta tronche d’une groupie pré-pubère. Je laisse vos esprits se remettre de ma première révélation (je vous promets : ils l’ont vraiment fait et avec classe en plus !) , pour vous dire qu’il suffit d’esgourder « Can’t take my eyes of you » par Muse et ses guitares crasseuses, « Boys » tube siliconé de Sabrina peloté vicieusement par Ltno anciennement : les tétines noires ou enfin « Billie Jean » indigeste chanson du noir ou blanc ou singe Mickey Jackson repris par The Bates groupuscule allemand pour voir que cet album devrait tomber au pied du sapin de tous les mecs comme moi qui cherchaient une revanche à la radio de son petit-frère ou à l’émission de sa petite sœur sur des pseudo chanteurs.

16 chansons malaxées, broyées, remis au goût du jour.
A mon égout ou je me taire de peur de rencontrer Nolwenn ou Jean-Machin en vrai. A ces petits mafieux de l’entertainement musical je leur prédis des soirées difficiles, en effet : faites gaffes mes choutes, bientôt des amis à moi, viendront piétiner de leurs grosses pattes vos jolies chansons. Et cela devrait me plaire.

LA MUSIQUE DE PARIS-DERNIERE, Volume 3, compilation réalisée par Béatrice Ardisson, NAIVE, 17,31 euros.

LA MUSIQUE DE PARIS-DERNIERE, Volume 3, compilation réalisée par Béatrice Ardisson, NAIVE, 17,31 euros.