1. Bonjour Fabien Remblier ton visage et ton nom sont bien connus du grand public grâce à ton travail de comédien car tu as fait partie des années fastes de AB productions avec ton rôle de Jérôme dans Premiers baisers et d’autres rôles de comédien. Aujourd’hui tu t’es tourné vers la réalisation au sein de ta propre structure. Quel a été le déclic pour faire de la 3 D -Relief ?

Je m’intéressais à la 3D-relief depuis 2005 après un premier projet malheureusement avorté du fait du manque de matériel disponible à cette époque. Je n’ai pas cessé de suivre les évolutions techniques et matériel jusqu’en 2009 où j’ai eu l’opportunité de coréaliser une captation du Festival International du Cirque de Massy (le plus gros festival de cirque en Europe). Ca a été le grand saut, sans filet. 4 jours de tournage pour 20 numéros à filmer. Au total 12 axes de caméra. Le premier plaisir a été de découvrir les images au moment du dérochage et surtout de voir que ces images intéressaient beaucoup de monde. Le film qui en a été tiré, Une Nuit Au Cirque 3D a été projeté dans une centaine de salles en France et en Espagne. Il est également disponible en V.O.D. sur différents FAI. Le film a également fait le tour du monde des festivals et a gagné le prix de la Meilleure Captation Européenne en 3D-relief en 2010 au festival 3D Stereo Media en Belgique. Ca a été le début d’une grande aventure.

2. Le succès d’Avatar a ouvert un grand marché pour ce type de Cinéma...

Effectivement. Mais ça n’a pas eu qu’un effet bénéfique. Nombre de producteurs se sont engouffrés dans la brèche et on proposé des produits médiocres, convertis depuis la 2D ce qui n’est jamais aussi bon que des images tournées nativement en 3D-relief. Cette vague de pseudo-3D a fait beaucoup de mal à la 3D-relief.

3. Quelle est la grande différence entre 3 d et 3D relief ?

C’est une question d’appellation. On l’habitude d’appeler 3D les films faits en image de synthèse. On appelle donc 3D-relief les images tournées en images réelles stéréoscopiques. La véritable appellation devrait être 3D stéréoscopique ou 3DS.

4. Les français et les petites structures peuvent-elles être compétitifs dans le marché actuel ?

A l’heure actuelle, l’important n’est pas la taille de la structure, mais la capacité à réaliser des images de qualité. Et peu de sociétés sont capables de le faire à l’heure actuelle.

5. Ton livre est en passe de devenir une bible dans son domaine. Pourquoi as-tu eu envie de partager ton savoir faire ?

Je crois au partage de la connaissance. De nombreux professionnels du monde entier ont participé d’une façon ou d’une autre à la rédaction de ce livre. Nous avons beaucoup échangé et confronté nos points de vue. ce livre est une base de départ pour les professionnels ou même les amateurs qui souhaitent se lancer dans la réalisation d’images en 3D-relief. J’y livre mon expérience et j’attends des lecteurs qu’ils confrontent leur propre expérience à la mienne pour faire évoluer ce livre dans une prochaine édition.

6. Quels sont tes prochains projets artistiques
 ?

La captation de spectacles. Je trouve que le spectacle vivant se prête merveilleusement bien à la 3D-relief. Le sport également.

7. Quelles sont les prochaines révolutions à venir pour la 3D en général ?

L’évolution du matériel de prise de vue mais surtout la 3D sans lunettes. Mais ça, contrairement à ce qu’on essaye de nous faire croire, il faudra encore quelques années pour atteindre la qualité que l’on a avec les lunettes...

Vous procurer le livre de Fabien Remblier sur la 3D-Relief

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