Merzhin, les enchanteurs du monde celtique

Merzhin, les enchanteurs du monde celtique

Une galette saucisse, un verre de chouchenn à la main, une bolée de cidre dans l’autre, une douce pluie sur votre visage. Le décor est planté. Vous voici en Bretagne française.

Toute la Bretagne est occupée. Toute ? Non ! Quelques irréductibles résistent, et parmi eux Merzhin.
Merzhin vient de la mystérieuse forêt de Brocéliande où ils ont rencontré l’Enchanteur. Avec leur dernière galette Adrenaline, les celtiques portent haut et fort les couleurs bretonnes sans tomber les clichés trop simplistes et ringards.

La jument de Michao et Trian sont morts, vive Merzhin !

Le site officiel de Merzhin

1) Cinq mots définissant bien Merzhin.

Ce serait plus facile en 6 car on est 6 dans le groupe mais bon… ce serait énergie, rock, positivité, humour, breton…

2) Racontez moi votre première chanson.

C’était il y a 7 ans. Un truc qui bouge et qui nous fait sauter partout dans un garage avec un texte sans grand intérêt : L’hacienda.

3) Merzhin est-il ENCORE un groupe breton ou ENFIN un autre groupe breton ?

C’est un groupe de Bretagne assurément… après, c’est au public de le dire : ceux qui pensent « enfin » sachez qu’il y a d’autres groupes excellents (Red Cardell, EV, Wig A Wag) et ceux qui pensent « encore » qu’ils jettent une oreille sur notre CD ou viennent nous voir en concert pour juger ; en tout cas, il est souvent difficile d’échapper aux clichés. Si on en croit certaines articles, nos compos ne s’apprécieraient qu’autour d’une galette saucisse, un verre de chouchenn à la main ; c’est cette image fausse et négative qui est préjudiciable aux groupes bretons ! On essaie justement de montrer tout autre chose dans notre musique et nos textes, tout en restant attachés à nos racines.

4) C’est quoi du rock celtique ?

Du rock avec une forte composante mélodique et dans notre cas, qui utilise des instruments traditionnels : bombardes et flûtes.
C’est malheureusement aussi un formidable fourre tout pour les marchands de musique (cf. les compilations celtiques).

5) Alan Stivell ou Dan ArBraz ?

Les 2 à l’Olympia en 1972.

6) A quoi sert Tri Yann et sa jument de Michaux ? Pourra t-on un jour les faire taire ?

Bon thème traditionnel à la base, cette chanson tellement remixée et compilisée a fini par nous donner une méchante fièvre de cheval ! Mais bon, respect aux anciens tout de même… dans un sens ils ont réussi à populariser la musique bretonne à grande échelle mais ils ont aussi fait beaucoup d’ombre à d’autres groupes. Et c’est surtout vrai qu’un morceau comme la Jument de Michao tend à renforcer les images stéréotypées qu’ont les gens sur la Bretagne…

7) Comment caractériseriez-vous votre nouvel album ?

« Adrénaline », déjà le titre résume bien l’état d’esprit dans lequel on a écrit l’album ! Des mélodies et des textes variés qui doivent procurer des émotions fortes à l’auditeur.

8) Que faisiez-vous le 11 septembre 2001 ?

Comme tout le monde scotché devant le feu d’artifice.

9) Que pensez-vous des mégalo et des narcissiques ?

Ce serait bien que les mégalos s’occupent un peu plus des narcissiques et vice et versa… on les verrait un peu moins à la télé ou à la tête de certains Etats ou maisons de disque ! En tous cas c’est le genre de défauts qui se soignent très bien par quelques concerts aux 4 coins de la France !

10) Quelle est la chanson que vous auriez rêvé d’écrire ?

Difficile de s’accorder sur un seul et même morceau vu qu’on a tous des goûts extrêmement divers… disons que ça irait d’un trad’ d’Ar re yaounk à Ramsteinn en passant par les Doors ou La Mano Negra !

11) C’est quoi selon vous une chanson réussie ?

Ca dépend. En concert, une chanson qui fait vibrer les gens ou qui les fait sauter au plafond. Sur album, un morceau qui touche ou qui donne de l’énergie pour toute une journée.

12) Que signifie pour vous le mot rencontre ?

Echange, se prendre une « claque »… ou encore se réveiller tard avec un mal de crâne.

13) Quels sont vos projets immédiats ?

Des concerts, des concerts…Un troisième album…

14) Je suis artiste peintre. Alors, c’est d’accord ? Je réaliserai la pochette de votre prochain album ?

Pourquoi pas ? Tu commences quand ?

15) Quel sera le sujet de votre prochain morceau ?

Un peu tôt encore pour le dire…on essaie d’avoir une approche assez décalée , d’éviter les redites et de se cacher derrière des vérités éventées ou des leçons de morale faciles.

16) Quelle est la question que vous auriez aimé que je vous pose ?

je sais pas… notre boulot c’est plus les réponses !

17) En tant qu’ancien traducteur d’ouvrages en langue bretonne, Merzhin, si mes souvenirs sont exacts, signifie Merlin. Qu’auriez-vous à dire au magique Merlin l’Enchanteur lorsque vous le rencontrerez au détour d’une branche dans la fabuleuse forêt de Brocéliande ?

Mais on l’a déjà rencontré ! C’est même lui qui nous a suggéré de prendre ce nom… mais on a juré de ne pas répéter ce qu’on s’est dit car l’avenir du monde en dépend !

18) En quoi l’existence de Merzhin a t-elle un sens ?

Tant que celle de Jonhny Halliday en aura un, on se posera pas la question.

19) Quel est le mot ou la citation qui vous hante constamment ?

Faire le maximum ! Ou pour se la jouer un peu plus : « Douter de son doute et avoir foi en sa misère »…

20) Par quoi souhaiteriez-vous terminer cet E-terview ?

Un sujet préoccupant pour les artistes et techniciens du spectacle, le système de l’intermittence est remis en question par le gouvernement. Or, si tout le monde est d’accord pour dire que ce système doit être réformé, c’est sa suppression pure et simple qui est en train de se préparer dans le dos de milliers de professionnels du spectacle.

Notre message est simple, tout le monde doit comprendre que c’est la richesse de la création qui est remise en question, de nombreux artistes risquent de disparaître et il ne restera bientôt plus que les « machines à fric » préfabriquées par les grandes maisons de disque.