L’Evangile selon Pilate est une révélation !

L'Evangile selon Pilate est une révélation !

Éric-Emmanuel Schmitt, l’auteur du roman « L’Evangile selon Pilate » a-t-il été inspiré au point de se faire envahir par les pensées profondes d’un prénommé Yéchoua, Juif de Nazareth, village représentant le trou du cul du monde selon une lettre envoyée à Titus par son frère le Préfet Pilate, lequel pénètre également la réflexion du romancier jusqu’à en devenir sa plume.

Ce Yéchoua, au soir de sa courte existence, se remémore son chemin terrestre de sa naissance jusqu’à sa condamnation par un peuple tout entier, sachant qu’on ne peut défier le Sanhédrin (la Loi) sans déclencher un certain courroux.

Yéchoua, à la mort de son père et pour le remplacer, s’occupe de bricoler le bois mais, peu doué pour la charpente, il préfère nettement parler avec les gens, donnant des conseils, tout en prétendant que les Ecritures sont inscrites dans le cœur de chacun et non pas au sein d’une quelconque religion qui impose une Loi rigide autant que grotesque, faite par certains hommes pour maintenir d’autres hommes dans la crainte d’un dieu tout puissant et d’un jugement dernier nous emmenant vers les flammes de l’enfer… Quelle connerie !

Éric-Emmanuel Schmitt se met, à s’y méprendre, à la place de Yéchoua (Jésus), lui empruntant son verbe, comme pour mieux nous faire comprendre l’inconcevable. Les mots n’ont plus un sens caché et l’inexplicable parabole fait soudainement place à la lumière, comme si elle devenait une évidence ! La démarche de l’auteur consisterait-elle à banaliser, ce qui est loin d’être ordinaire ?

Tout est en ce livre, véritable bible non religieuse et sans lois, enfin accessible à tous. Notre corps serait donc un temple se détruisant, avec l’œuvre du temps, et notre cœur (l’esprit) le tabernacle indestructible dans lequel réside une sorte d’étincelle éternelle allant rejoindre une source d’énergie universelle, après la mort de ce corps physique. Nos ennemis n’étant que nos fautes qu’il nous faut expier dans une culpabilité identique à celle de Pilate, avant de renaître dans le pardon que nous nous accordons enfin pour trouver la paix, après être descendu en soi, dans ce puits d’amour où se trouve la solution à toutes nos questions, tout comme savait le faire Yéchoua, lorsqu’il se retirait au plus profond de lui pour méditer.

« Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’univers et les dieux » est un message prenant tout son vrai sens dans les lignes de ce livre et signifiant que la vérité christique peut devenir nôtre, à condition de le vouloir.

Écrit en 2000, ce roman nous permet de pénétrer dans une nouvelle ère, sans religion et sans haine, sans guerre et sans dieu, comme pour nous annoncer que la bonne nouvelle est en nous et nulle part ailleurs.

La paix des Hommes ne sera-t-elle qu’à ce prix-là ?