Solidarité avec une jeune cinéaste médocaine en verve de tourner au pays !

Solidarité avec une jeune cinéaste médocaine en verve de tourner au pays !

Quand un projet ambitieux « Cadavre exquis » est issu des tripes d’une jeune femme cinéaste de talent, je ne peux que lui crier : fonce ! Léa Mysius étudiante à l’école de cinéma La Fémis resplendit l’allégresse de poser sa caméra au cœur de son enfance médocaine, à Vendays Montalivet. Afin de nous conter en images l’histoire d’une petite fille sauvage en osmose avec son univers naturel dans la forêt et les marais juchée sur son cheval qui découvre un jour le cadavre d’une jeune femme nue. Elle décide de la trainer dans sa cabane secrète pour l’adopter en tant qu’amie. Avec sa complice productrice, elles vous demandent une aide fraternelle afin que ce projet se réalise au merveilleux mois de mai 2012, fais ce qu’il te plait et tourne Léa !

Etudiante en deuxième année de scénario à La Fémis à Paname, lors de ses études, Léa Mysius s’est déjà acoquinée à plusieurs reprises avec l’usage de la caméra qui raconte des histoires. Conteuse née, sur le territoire fertile de son enfance qu’elle connait comme sa poche, c’est tout naturellement que Léa, riche des images qui peuplent son imagination féconde, a décidé le retour aux sources. «  Petite, je passais mes journées dans les bois. Des heures à explorer les moindres recoins jusqu’au fond des fossés, à construire des cabanes au milieu des ronces, à voler de oisillons qui finissaient toujours par crever. Je battais la campagne, persuadée que j’allais trouver au milieu des broussailles des secrets à garder".

L’authenticité est son fervent moteur à expressions. « J’ai envie de raconter tout ça loin des clichés champêtres qu’on peut facilement avoir. De montrer une vraie gosse de la cambrousse qui depuis qu’elle est née traîne dans la forêt et les marais. Filmer une petite fille sur un cheval sans forcément lui mettre un arc-en-ciel au-dessus de la tête et un t-shirt à paillettes. Par ces paysages à la limite du fantastique et le personnage de Maëlys, j’aimerais qu’on puisse entrevoir un monde à la fois dérangeant et fascinant ».
Paysage, actrices et acteurs seront médocains, dont le personnage de la petite fille cavalière avec toutes les difficultés inhérentes à ce choix, Léa enthousiaste en est consciente. « En plus de filmer un lieu très cinématographique, ce qui me semble le plus passionnant dans ce projet est de diriger un enfant. Trouver en elle l’équilibre entre réalisme un peu glauque et univers merveilleux. Arriver à faire un film à la hauteur, à travers ses yeux déterminés de gamine qui contre sa solitude va réussir à bâtir un monde à sa manière ».

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La littérature est un monde solitaire, contrairement au cinéma qui se vit sur le mode collectif. Ce n’est pas mon cher ami Eric Holder, qui a vu plusieurs de ses romans, dont certains adaptés dans le Médoc au grand écran, qui me contredira ! Léa Mysius forme un tandem créatif avec son aminche Mélissa Malinbaum productrice de son premier film. Et comme toujours le fer de la guerre en création, c’est le fric ! « Comme il s’agit d’un film hors cursus, on ne peut pas compter sur l’école pour nous aider à financer notre projet. C’est pourquoi on a fait appel au site Ulule  ». (Mélissa Malinbaum)
Avis à la population : les deux jeunes femmes ont déjà réuni plus de 2000 euros sur les 6000 à 8000 euros que coûtera le tournage prévu en mai 2012 avec une équipe d’au moins vingt personnes durant une semaine. Ce mode de financement solidaire, à raison d’un don entre 10 à 100 euros et même plus donne droit aux donatrices et donateurs d’assister à une journée de tournage, à une projection privée, de voir apparaitre son nom au générique ou de recevoir un DVD.
Avis à la population : « Grâce à vous, nous espérons rassembler une partie des fonds nécessaires pour lancer la production de « Cadavre exquis ». Nous complèterons cet apport par des aides régionales et des subventions. Votre contribution nous permettrait de louer les équipements (caméra, lumière, décor), de déplacer l’équipe et le matériel dans le Médoc et d’assurer les frais de tournage pendant une semaine en mai prochain. Nous avons besoin de vous ! Et cela, quelle que soit votre contribution. Nous ne récupèrerons l’argent que si nous atteignons la somme demandée. Alors, si participer à un projet cinématographique vous a toujours titillé ou si tout simplement ce court-métrage vous inspire, c’est le moment ! »

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Pour information, « Les scènes d’intérieur seront tournées dans la maison des parents de Léa et la majorité des extérieurs se trouvent dans un périmètre de cinq kilomètres autour du bâtiment. Il nous reste encore la cabane de Maëlys à construire ». (Mélissa Malinbaum)

L’imagination au pouvoir en mai 2012 dans le Médoc avec l’enthousiasme d’une jeune cinéaste prometteuse et son amie productrice en verve de tourner en chœur avec notre soutien, pourquoi se gêner ? Les paysages sont à couper le souffle et le scénario pour le moins original et courageux. Tout concoure à notre élan de solidarité créative pour que vive ce projet de très grande qualité artistique loin de tous les clichés éculés. C’est un peu comme si Alice au pays des merveilles se déridait la cambrousse à travers le personnage de Maëlys au pays médocain qui regorge de ressources vraiment surprenantes. Merci d’avance pour Léa Mysius. Vivement qu’elle, son amie productrice et toute leur équipe se posent en images dans le Médoc et nous racontent pour notre plus grand plaisir son « Cadavre exquis ». J’en serai tellement ravie pour elles et pour nous !

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A suivre très certainement prochainement l’interview de Léa Mysius et Mélissa Malinbaum

* Un grand merci pour toutes les illustrations que j’ai empruntées à Léa Mysius