Season 1 : On the road to the vengeance and justice

Le 31 octobre, le soir, tard. Colt Bingers rentre du boulot, sale journée supplémentaire pour le meilleur flic de New York, mais c’est le meilleur, tout ses collèges l’admirent et le prennent en exemple. Il a l’allure d’un Clint Eastwood dans l’Inspecteur Harry, et Soda le flic New-Yorkais qui se fait passer pour un prêtre pour ne pas choquer sa mère malade du cœur (Tome / Warnant / Gazotti / Repérage/Dupuis). Colt rentre dans son appartement. Il appelle sa femme... mais la découvre morte au pied du frigo ! Tout juste il se retourne et il reçoit un coup sur la tête ! Il a le temps de voir l’allure du coupable, de l’assassin de sa bien aimée, c’est son seul indice : il est borgne et unijambiste !

Débusquer un borgne et unijambiste

Après une enquête laborieuse par la police de New York qui vit la fermeture du dossier manque de preuves, Colt Bingers quitte celle-ci, enfourche une moto et par en solitaire, en quête de justice, et retrouver ce borgne et unijambiste, avec un goût de vengeance.
Dans les territoires profonds de l’Amérique, l’ex flic interroge, et n’hésite pas à user du révolver en cas de force majeure, de mauvaise réponse, ou si handicapée ne se montre pas correctement ! La dégaine du flingue est rapide, efficace, et toujours en légitime défense. Mais la folie de notre justicier à la moto l’entraîne à tuer de trop , parfois même des innocents, un ancien criminel repentit et croyant, ou un simple conducteur borgne dont il n’a pas pu voir un éventuel côté unijambiste, voir le garagiste qui aurait baisé sa femme ! Mais une piste se précise : Blackworth ! Un fortuné propriétaire, anti-taxe, contre le trop d’impôts pour les riches, son carnet de rendez vous, au 31 octobre, correspond à un séjour à New-York !

Le FBI, un stagiaire, un verset, on le tient !

Ces borgnes et unijambistes tués tour à tour, au long d’un itinéraire pas vraiment précis interroge le FBI, avec ses deux meilleurs agents : Wolf, un homme gay, et sa coéquipière Scarlling une rousse incendiaire avec un caractère trempé de mec prêt à passer à l’action, à dégainer aussi bien le flingue que le mot tapette , tafiole, tarlouze... ! C’est officiel ! Il y a bien un sérial killer de borgnes et unijambistes !
L’agent Wolf est fin psychologue et analyste, il trouve une piste spirituelle et biblique : longitude, latitude, distance d’un point à un autre .. pas de doute, ces chiffres forment un numéro de verset sur l’apocalypse ! Scarlling trouve même le futur lieu du prochain meurtre ! Un coupable enfin arrêté, en larme, il pleure comme une taffiole alors que c’est un sérial killer !

Le stagiaire, censé apporter des cafés, nettoyer les toilettes, faire les pires corvées sans être sur le terrain,, donne un tournant à son rôle : un indice , une révélation ! Un simple regroupement de faits ! Le FBI pourrait bien arrêter l’assassin et le Bon !

Season 2 : Justice, arrestation, moustache, procès.

Le FBI est en chasse après Colt Bingers, toujours insoumis, en quête de justice, de l’assassin de sa femme, dont le seul indice est qu’il est borgne et unijambiste. L’ex flic de New-York est pris de folie par cette recherche, elle n’en finie plus, la traque tourne à une véritable tuerie en série ! Accidentelle ou par colère : Michael Winton un promoteur d’espoir de réussite avec un handicap de borgne et unijambiste, n’hésite pas à tromper sa femme avec la bonne mexicaine. Dans un bar, un musicien de country se retrouve avec une balle dans la tête, entre les deux yeux ! Le FBI diffuse la photo du justicier ! La capture est proche ! Un simple rendez-vous de borgnes et unijambistes et c’est la fin d’une longue route ! Colt Bingers risque la perpétuité ,voir la peine de mort, en tout cas la population et un même un futur gouverneur en campagne le soutiennent, car après tout, il veut venger la mort de sa femme ! Le final vous réserve un cliffhanger de choc ! Le stagiaire du FBI présent au procès va encore lancer une réflexion, un indice …et ça concerne ce qui se passe le 31 octobre au soir aux USA , New-York inclus !

COLT BINGERS, un homme, solitaire, sur sa moto, en quête de justice pour sa femme tuée un 31 octobre, et son seul indice : le tueur est borgne et unijambiste. La description de toute cette série, en intégrale. Une quête sans fin, si ce n’est en cas de l’arrestation du FBI, même si l’agence confirme que comme la police de New York, d’après la presse, c’est la plus mauvaise du monde ! Comme dans un road-movie, à cheval sur son engin à deux roues, un flingue, c’est une forme d’Inspecteur Harry, pris d’une folie, d’une obsession envers les borgnes et unijambistes ! C’est son seul indice. À chercher, à fouiner d’une ville à l’autre, dans les coins les plus paumés et éloignés de New York, la trace de certains d’entre eux, laissent à penser la présence d’un sérial killer !

Comme dans un polar à la Eastwood mêlé à un Charles Bronson dans le Justicier (du Bronx, dans la ville...) , le scénario de Pascal Jousselin est très bien inspiré sur ce genre de polar des senties, de films tout aussi récents à base de sérails Killian (Zodiaque par exemple). Il décline ce périple en moto, comme une boucle qui ne termine jamais, une piste mène à une autre, un témoin croise toujours, on ne sait où, et on ne sait comment, un borgne et unijambiste. Il mène le justicier à commettre des meurtres, avec l’excuse qui le rendra populaire en seconde season : la vengeance de la mort de sa femme ! Il a le droit de tuer, licence to kill les borgnes et unijambistes ! Les dialogues entre les personnages ne sont pas cousus de belle littérature, c’est le langage des bouseux, le QI pas très élevé pour certains, la grossièreté facile et efficace, l’agent du FBI Scarlling en montre l’exemple avec ses divers propos homophobes, elle jure comme un homme des cavernes.
De la violence, du sexe, le tout dans une forme de détournement, de décalage, Colt Bingers l’insoumis n’a aucun règle pour tuer l’assassin de sa femme quand il tombera dessus, ou pas … !
Lionel Chouin se plonge dans un graphisme très cartoon des années quarante – cinquante, comme dans Betty Boop, ou les premiers courts métrages Disney, et place la séquence dans les seventies, voir eighties, avec des voitures du genre vieux break, solide,et pas facile à faire quitter la route, ou encore le fait de se retrouver dans les coins les plus isolés des USA, avec une station essence où personne ne passe, et toujours ces vieux barbus avec ce trou sur les dents de devant. Il détaille les cases avec minutie, très découpées, les planches mène la longueur et l’efficacité de cette quête, une chasse à l’expression de certains coupables ou victimes en gros plan, ou de la position sur la moto, le bureau du FBI en plongé, éloigné. Le tout se passe dans une lecture très minutieuse, on tourne en boucle, comme Colt Bingers.
Colt Bingers est un portrait proche d’un Eastwood dans Harry, Soda (flic de New York dessiné par Warnant puis Gazotti, scénario de Tome / Repérage-Dupuis) , voir Rick Hunter (série tv policière, incarné par Fred Dryer). C’est le rebelle, celui qui n’a pitié pour personne, seul sa quête compte au plus haut point, il ira même jusqu’à se déguiser avec un sombrero et une moustache pour passer inaperçu à la barbe du FBI.

Notons que ce duo a été découvert par Thierry Tinlot (aujourd’hui parti d’un célèbre magazine d’umouretbandessinée, parti en quête de culture dans un journal belge -le Soir ), qui les a lancé depuis les states d’un atelier à Rennes, « Pépe Martini », pour les publier entre autre dans le magazine américain : ²The Freezer Liquid ». Mais tout cela vous pouvez le découvrir, à travers des pages exclusives en bonus : des scènes coupées, interview exclusive des trois hommes traduit de la langue anglo-saxonne, et surtout un commentaire audio d’un épisode de la season two !

Colt Bingers l’Insoumis a enchaîné avec brio les deux saisons, le flair d’un ex-flic à toute épreuve, meilleur que la police et le FBI du tout New-York pour débusquer tout les unijambistes et borgnes d’un simple conté éloigné, là où personne ne va vraiment. Les pauvres, les repentis, les riches, personne n’est épargné sous le flingue de Colt Bingers. Le cliffhanger de chaque fin de saison, est un stagiaire, celui dont ne fait pas gaffe, à qui on confie les tâches ingrates en sous-sols, rien ne l’empêche de réfléchir et d’apporter peut-être la solution, la bonne question pour résoudre une enquête.
Enfourchez les pages de cette intégrale, démarrez la moto, roulez vers la quête de la justice, et comme la foule New-yorkaise vous soutiendrez la cause contre les borgnes et unijambistes.

Et vous, soutiendrez vous la justice de Colt Bingers ?!

COLT BINGERS L’INSOUMIS / Lionel Chouin (dessin) & Jousselin (scénario) / Fluide Glacial.