LUCIEN : une bande de quinquagénaires charmeurs et rockeurs !

LUCIEN : une bande de quinquagénaires charmeurs et rockeurs !

Cinquante ans. L’âge d’une retraite pour certains, voir la fin d’une activité professionnelle proche pour les autres, mais à cinquante ans, Lucien et sa bande se sentent encore l’âme à reprendre du service auprès des jeunes filles ! Entre deux check-up de santé, un instant bio, l’ancienne bande de Malakoff va devoir réviser les nouveautés sans trop paraître nostalgique.
Rock and girls ! On the blue suede shoes !

À cinquante ans, on peut encore plaire aux filles ! Et c’est très facile ou presque. On doit aussi faire attention à beaucoup de chose, et en premier, la santé. Quinquagénaire, pour Riton, c’est l’heure de la reconversion, du monde de la gendarmerie, de flic, il passe à gardien de musée. L’ordre doit se respecter dans ce lieu sacré de la culture. Le mieux, c’est d’y croiser deux jolies filles, habillés très décolleté, à prendre en photo avec les statues d’Apollon, la séduction est en marche.
Mais moins sure que Lucien et Gillou se prennent au jeu, à 5 euros la bière en terrasse (sur le trottoir) , ils observent quelques jolies filles .. en imaginant ce que pourrait être une relation : avec le chien pour partager le lit, la sportive qui peut essouffler Lucien en moins de 50 mètres, la jalouse du téléphone portable, l’accroc aux réseaux sociaux, la speed qui gère dix choses en même temps, à celle qui te couve comme une mère poule.
La femme d’aujourd’hui peut elle s’aguicher encore d’un vieux rockeur ?!
Le cœur d’un rockeur, c’est tendre, à chaque fille croisée, c’est la femme de sa vie, et Ricky en a l’expérience au nombre de verres consommés pour attendre sa dulcinée au comptoir, jusqu’à la fermeture, le nez rouge...Le rockeur a grand cœur.

La vie à cinquante ans, il faut en prendre soin : la santé c’est important. Lucien rencontre alors qu’il roule en vélib’ avec sa compagne, débarqué droit de la campagne où on l’avait laissé il y a quelques années, dans sa ferme. Le seul qui roulait encore en deusch , le baba cool par excellence, adepte de la pousse de la marijuana : le cousin Nanard ! Il est devenu 100% bio ! En passant, n’oubliez pas de signer les pétitions anti-Ogm, dépénalisation du cannabis, anti-nucléaire … et après je vous autorise à manger un bon steak au restaurant.
La santé passe aussi par un check-up complet, Ricky est en plein dedans, et avant même les résultats, c’est l’angoisse, il est tellement sur d’avoir abîmer ses poumons depuis sa première tentative de fumer une cigarette tout petit.
Comme si le pire allait le guetter au tournant sur la feuille des analyses : le Cancer ! Et les résolutions commencent même avant que ça ne tombe : arrêt de la cigarette, de l’alcool … oui bon, le tout c’est les faire tenir un certain temps... pas trop long.

La musique, Lucien y a toujours baigné, de Blue Suede Shoes à Whole Lotta shaking going on, en passant par un groupe bien meilleur que les Rolling Stones : les Beatles ! Et il ne faudrait pas mieux le contredire sur ce point là. Collectionner la totale des Rolling Stones vous fait rester célibataire, n’essayez même plus de faire entrer une fille dans votre appartement.
Le rock passe aussi par les oreilles, et à cinquante ans il ne passe plus de la même manière, idem pour la voix des clients de la boutique d’instruments de musique. Le médecin préconise une opération … ou alors Lucien devra lire sur les lèvres des gens, ce à quoi il va s’y mette, tout seul … dans la réponse d’un sourd.

A cinquante ans, la bande à Lucien est encore pleine de séduction, du charme à revendre ou presque, à cacher quelques défauts, entre Ricky, Gillou tout est dans le pet, Lucien se fait surprendre dans les WC avec des fesses non photoshopées, ou Riton et la goutte au nez. C’est tout ces petits tracas anatomique qui font qu’une fille peut être séduite par un quinquagénaire adapter du rock’n’roll !

Ce 11ième volet de LUCIEN montre que l’esprit du rock n’est pas tout à fait mort à l’âge de la moitié d’un siècle. Ils n’ont pas besoin de photoshop pour cacher les quelques défauts physique, de gaz, de sacrifier le steak pour vivre Bio. Frank Margerin décale dans ses pages, les petits tracas en qualités. Non mesdemoiselles, la banane à cinquante balais ce n’est pas ringard !
Margerin n’a rien perdu de son dessin, rien ne se perd dans le décors, tout est bien rangé ,y compris les disques des Rolling Stones, le même bon troquet du quartier, les petits hauts « panthère » des filles, le flipper, la guitare électrique, la DS, la moto customisée de Gillou, les graffitis dans les toilettes, cet univers de banlieue n’a pas pris une ride, et nos vieux rockeurs s’y adaptent très bien. Notons le retour très attendu du cousin Nanar ! Le Hippie fait toujours tourner son cannabis comme une pétition, et il est bien à l’aise sur son vélib’ à cinquante piges. Manque un peu à l’appel les fameux Hell’s de Malakoff, ou la bonne répétition pour une future tournée du groupe « Ricky Banlieue et ses Riverains » ! ( même si le petit retour fut remarqué dans « Lucien – a toujours à la banane – mais la reformation du groupe n’a été que de courte durée)

LUCIEN reste toujours une série à succès, le rock est toujours vivant, jamais ringard, 50 semble être le meilleur âge au compteur d’une moto, d’une mob’, d’un nombre de filles dont un homme est amoureux dans une journée, c’est le chiffre BIO, le moment d’utiliser parfois photoshop … mais la Bande à Lucien n’en a pas besoin , pas même Frank Margerin ! Nous sommes tous dans la bande à Margerin !

LUCIEN (tome 11) : La bande à Lucien / Frank Margerin (dessin, scénario) / Fluide Glacial.