URBAN VAMPIRES : cachez cette envie de sang...

URBAN VAMPIRES : cachez cette envie de sang...

Rosie est une femme étrange, elle cache un mystère bien sombre : consommatrice d’une drogue très spéciale qui apporte la maîtrise un certain état de manque … Elle est en couple avec Nils : nouvelle vie de quartier, dans les cartons d’un déménagement, il y a les secrets du passé qui refont surfaces, Rosie se cache et pense protéger sa famille, sa fille surtout. Mais l’ennemie, le mal la poursuit et la menace.

Un couple s’installe dans une banlieue chic, éloignée des habitudes d’un centre ville comme New York. C’est une famille recomposée.

Le côté normal de la famille, sans encombre, sans histoire : Nils et ses fils le petit Tom, et Michaël un adolescent, un peu de rebelle et attiré par la nouvelle voisine d’en face, Sally, qui fait ses premiers pas de baby-sitter très curieuse.

Le côté secret et sombre est campé par Rosie. Nous la découvrons mêlée à une histoire de drogue, non pas de l’héroïne, ou de la cocaïne, mais une bien spéciale pour contrôler une trop grande envie … de sang ! Une simple piqûre coûte déjà beaucoup d’argent, et le paiement devient moins régulier, et le prix de la dose a augmenté...Rosie cache tout ça au regard de sa petite fille, Vic. Son look n’a rien d’une petite fille modèle de dix ans, elle démembre ses poupées, déteste tout ce qui tourne autour d’elle. Seules sa mère et sa sœur aînée compte le plus.
Ce que cache Rosie pourrait bien remonter à plusieurs années... voir même quelques siècles. Ce passé va aiguiser la curiosité de Mickaël et la charmante voisine en déballant les cartons du grenier, et une photo sur le passé de Rosie : et si elle était un vampire !
Le déballage, la curiosité, la drogue, tout ce mauvais mélange va apporter une première source d’accidents, Nils en est le premier atteint lors qu’il dérape avec la voiture de … Rosie ! Les freins n’auraient pas lâché par hasard ! Vic boude la nouvelle familiale ...et disparaît ! Fugue ou kidnapping ?!

Première partie d’introduction à un récit plutôt noir, une mère qui cache au risque de la vie des autres un ancien passé qui a le goût de sang. Les vampires de la mafia, de la drogue, comme les suceurs de sang sont parmi nous, et les dégâts ne font que commencer.
Le scénario de François Corbeyran démarre doucement, met juste en place la situation de Rosie, l’installation de cette nouvelle famille recomposée en dehors de New York, d’un centre ville à un quartier huppé, tranquille, bourgeois, où les problèmes s’interposent dans cette vie si calme à l’habitude. Les dialogues sont ajustés, de la banlieue tranquille au premier accident, du choc, des clashs, des menaces, Corbeyran pose les prémices d’une série au danger présent, ou le passé dévoilera sous peu sa face cachée, le personnage de Rosie pourra t-elle tenir sans verser une goutte de sang ! Jusqu’où protégera t-elle ses secrets à sa famille, sa fille Vic, et Nils premières victimes de ce contrôle sanguinaire.

Kolwalski, au parcours déjà rempli avec entre autre une rencontre avec Rosinski (Thorgal), assure le dessin réaliste, avec des décors très poussés, de l’architecture moderne, design impeccable des voitures. Sur le découpage, des plans très bien senti entre autre sur la prise de drogue de Rosie ou de sa fille aînée. Les séquences s’enchaînent, un très bon découpage des cases pour vous entraîner dans le rythme au pouls accéléré, la montée du sang... attention vampires !
Les personnages tiennent leurs places et rôles, entre un dealer de drogue très sélect, au physique imposant, Rosie, habillée de noir, très belle, sexy, très convoitée, amoureuse, protectrice, le look de Vic très « grunge », petite révoltée.
Les couleurs de Suzanne Scarmazzon viennent enchérir la touche de ce thriller « vampire », gérant au mieux l’ombre sur la lumière.

La série URBAN VAMPIRE surfe sur cette idée des séries TV où les vampires sont mêlés à la populaiton (True Blood, Vampire Diaries). Ici l’envie de sang est contrôlé par un autre forme de « liquide » qui s’injecte par piqûre !
En douceur, puis en prise vitesse sur la seconde partie de ce tome, votre sang pourrait bien faire plus d’un tour concernant le secret de Rosie. Protéger à tout prix ?! Au prix d’une drogue dont les risques de ne pas pouvoir se payer la dose peut mener à plus d’un accident.

URBAN VAMPIRES (to1) : une affaire de famille / Corbeyran (scénario) et Kowalski (dessin) / Vents d’ouest.