Dsk n’est pas blanchi par la Justice américaine, son innocence n’a pas été établie. L’abandon des poursuites judiciaires en Droit pénal est une chose, les faits, les accusations, la réalité d’une enquête, c’est bien autre chose.
Dsk pourrait avoir eu une relation sexuelle brutale, précipitée et non consentie avec sa Nafissatou Diallo. Au début de l’enquête il a d’abord nié tout contact et toute relation intime avec elle puis sa défense a changé. Autrement dit, il a menti.
Si effectivement Nafissatou a menti sur son passé (pour des raisons que l’on peut comprendre), elle n’a pas menti sur son présent et sur son agression, cela a été clairement établi par l’enquête.
Nafissatou Diallo rappelons le maîtrise mal l’anglais, ce qui rend depuis le début de l’affaire sa défense et sa communication périlleuse et compliquée. Lorsqu’on ne parle pas bien une langue, on ne peut se défendre avec précision et justesse. On n’a pas les mots, pas l’aisance nécessaire.
A ce jour, Dsk n’a donné aucune version officielle sur ce qui s’est réellement passé entre lui et la femme de ménage du Sofitel. Tant qu’il ne le fera pas, les doutes, les rumeurs et les incompréhensions demeureront.
Toutes les théories du complot se sont effondrées, l’agression sexuelle qui s’est déroulée n’est ni politique, ni raciale ni autre chose que la pulsion physique d’un homme qui a voulu dominer et contraindre une femme sans nom, sans grade, sans pouvoir, à subir des actes sexuels violents et non désirés.
Que faut-il retenir ?
Dsk ne sera pas condamné au Pénal mais il le sera peut-être au civil et quoi qu’il arrive sa culpabilité factuelle est établie.
La vie de Nafissatou Diallo est brisée.
Dsk a autant menti que sa victime dans cette affaire, sinon plus.
Dsk a mis en danger ses fonctions professionnelles et politiques, a malmené l’image de la France et du FMI et a commis des actes répréhensibles par la loi.
