Londres dans le futur, cinq ans après l’apparition d’une drogue nommée Nirvana : elle a pour effet de disperser les molécules de notre corps, apportant le trip ultime. Hurley Judd, un flic aux méthodes dépassées, vieux froussard, gringalet, tenant à peine debout, se voit confier par un étrange homme mort avec une conscience implanté pour un temps limité, Il lui confie le nom de l’homme clé de cette drogue, et des détails sur sa femme Mya qui serait en relation très intime avec le chef de cette nouvelle communauté de drogués... Cinq ans plus tard Mya a disparu. Plus une trace. Hurley l’a laissé partir, comme un claquement de doigt, il n’a jamais répondu comme un homme à ses provocations de séductrice, avec son corps si sexy et attirant.
Une enquête s’ouvre à nouveau, un Blaster a été retrouvé détraqué par le Nirvana. La drogue est encore dans la course. Dans la passé, Hurley Judd a essayé une fois ce terrible hallucinogène, il est tout désigné pour remonter la trace de cet incident. Le flic de l’ancienne école est suivit de prêt par un robot, pour le ramener au besoin dans le droit chemin de l’enquête. On lui a implanté les caractéristiques, les muscles, la forme, la vivacité d’un grand sportif, mais ses pensées et son instinct sont intactes.
Shamash est l’homme recherché, le créateur du Nirvana. Pour retrouver sa trace, Hurley Judd va associer son esprit briscard, la bonne vieille méthode policière, et les armes du futur : armure , vaisseau rapide. Il faut mettre fin au Nivarna et retrouver Mya !

Jean Louis Istin nous plonge dans une histoire d’anticipation, le futur que nous devrions connaître, peut-être, avec ce personne principal du vieux flic, mal rasé, au passé pas très glorieux, ayant touché à la drogue, va remonter la pente dans cette enquête, cette chasse au Nirvana. Istin explore le scénario et amène celui-ci dans ses côtés les plus noirs, entre un synopsis inspiré d’un vieux polar avec Bogart, et l’imaginaire de la Science-Fiction, l’anticipation d’un futur au plus mal, entre des hommes bientôt remplacé par des machines, des messages par hologrammes, des expériences scientifiques qui dépassent l’éthique actuel. Au milieu de tout ça, Hurley survit à sa condition actuelle, et tente de garder sa propre raison, qui a prendre des détours interdits dans son enquête, à ne pas user des derniers gadgets du futur pour la résoudre. La relation avec sa femme disparue Mya vous surprendra aussi, elle n’a pas été attiré par le vieux et malingre Hurley pour rien ! Il y aurait comme un fusion entre les deux.

Sombre, nocturne, le futur apocalyptique, où le jour n’a pas sa place, entre appartement sans électricité, des sous-sols, des ruelles de dealers, jusque dans les hauteurs de l’espace aérien de Londres, à quelques envolées de vaisseaux, Armand Boudoiron réalise des séquences très explosives, les personnages ont le visage marqué dans l’ombre, la ride enfoncé, le temps détruit l’humain. L’encrage est coloré, avec l’appuie des couleurs numériques de Panarin. Certaines séquences les décors sont poussées dans des effets très réaliste, presque photographique.
L’ambiance est plongé dans un sépia, avec une pointe de gris pour plonger Londres dans un chaos, une apocalypse, où la drogue a déjà dévasté plus d’un quartier, d’un immeuble, d’un appartement presque vide, avec des trous causés par des explosions, des tirs...le Futur ne laisse pas la place à la lumière, à moins d’y accéder par le Nirvana, des molécules qui se dispersent pour éclairer et tuer.

Anticipaiton est la nouvelle collection de chez Soleil, tout porté sur le futur, la vision apocalyptique d’un événement, d’un moment. Nirvana fait son entrée et se déclinera sur une trilogie.

Le Nirvana, une drogue qui va plus loin, et détruit plus vite, plus fort, une raison originale et efficace pour aborder ce polar-thriller du futur, dans une ville au bord de la crise, plongée dans le noir, où le courage n’existe plus, avec une police aux technologies des plus sophistiquées, surtout dans le domaine chimique et physique, avec les implantations de l’esprit dans un corps autre, comme parfait, et les robots qui semblent bientôt prendre la place des hommes dans ce monde sécuritaire, et au milieu de tout ça, le flic à la vieille méthode qui n’est pas programmée chez les robots. Hurley Judd, dans son corps d’athlète, reprend confiance dans sa force, dans ses armes qu’il choisit pour suivre, ou flinguer ceux qui bloquent son enquête. Lorsqu’il retrouve la localisation de Shamash, l’instinct de la vieille école disparaît et tout explose, avec en suspend une terrible révélation sur sa femme Mya !

Nirvana s’annonce comme une très bonne série de science-fiction, où on pourra y voir des références comme Blade Runner, ou Total Recall . Son lot de machines, d’expériences scientifiques qui dépassent l’éthique biologique de notre 21ième siècle, vous transportera dans l’Anticipation d’un monde proche du notre ! Nous n’en sommes pas si loin du futur !

NIRVANA to1 : Première Génération / Istin (scénario) et Boudoiron (dessin ) Panarin couleurs ) / Soleil « Anticipaiton ».