FAUT QU’ON PARLE : la vie de couple en images !

FAUT QU'ON PARLE : la vie de couple en images !

Être en couple, un homme et une femme, un mâle et une femelle, entre amies, copains...la situation amène à quelques dérapages incontrôlés de la relation : le mauvais mot, la critique qu’il ne fallait pas dire, celui de trop, celui que l’homme se fait renvoyer à la gueule, là où le traitement est loin de la réconciliation, proche rupture ...quand un couple parle...

La Phrase ! La phrase maudite ! Celle qui donne le mauvais présage ! Vous êtes en couple, et au mieux, ce sont les filles qui connaissent le mieux ce moment là, pile, l’instant très mal choisi et toutefois si efficace pour tenir la moitié entre les mains, juste par une main même, et la lâcher pile à la fin de celle-ci : « faut qu’on parle ! ». Crucial et sauvage, c’est là que tout s’écroule dans le couple, et difficile de le rattraper : rupture, dispute, caprice féminin, pas dans la bonne attention, ni intention, le cadeau n’est pas celui repéré, la parlote est une copine, jalousie en jeux... C’est ça le parler ! Le petit bout de dialogue qui tue l’amour, le romantique, qui fane la fleur bleue. Messieurs nous l’avons tous plus ou moins vécu, et combien de fois nous sommes retrouvés K.O, embarrassé , gêné, ne plus savoir où se mettre, recroquevillé.
Hélène Bruller nous donne à travers diverses illustrations, ce fameux dialogue, ou plutôt monologue, cette phrase qui pourrait donner l’envie de se faire dévorer par un lion, comme sur la couverture : « faut qu’on parle ». Et Hélène Bruller connait bien le couple, ses expériences passées ont fait le tour de ses précédents livres , avec l’humour incisif, corrosif, moqueur, de quoi rabaisser les mecs aussi bas que les testicules, ainsi que des amies, des proches, et le dernier « prince charmant » en date (bien connu de tous, sous le pseudo inspiré d’un groupe de rock au nom d’un ballon dirigeable )
Cette fois ci, sur des illustrations de cette vie courante du couple, au moment du fameux « faut qu’on parle », que la dessinatrice de « à la recherche du Prince charmant » met en scène tout ce qui peut faire figure de couple : l’homme et la femme, le concombre et le navet, père et fille dans un club de strip-tease, le non-port de la culotte en piscine, dans l’espace, avec un enfant capable de prononcer les mots « pipi » et « caca », le fameux Bradpittdeparis, le dilemme de Blanche Neige qui squatte chez les sept nains , la taille des capotes, l’épilation des jambes l’été...

Hélène Bruller taille dans le vif du couple, avec ces illustrations , tout en gardant son style de départ, retravaillé par les contours non encrée au noir, travaillant sur quelques motifs pour des éléments du décors , ou des plis, un léger relief par le blanc. Elle nous montre une jolie facette de son dessin, toujours avec humour, caricature, le trait toujours assuré et assumé. Elle rajoute en dessous, et se rapproche des illustrations que l’on retrouve dans les magazines comme Playboy (Harvey Kutzman) et Hustler, à la différence d’un côté moins « coquin »chez Hélène Bruller, mais elle sait exploiter et faire rire avec les situations les plus embarrassantes. L’humour ne manque pas dans ses petites phrases qui accompagnent les illustrations.

Vous êtes avertis. Ne me dites pas « je ne savais pas... », si votre couple commence à prendre la forme du dialogue « faut qu’on parle », c’est là que vous, messieurs, ou parfois mesdames, vous allez voir disparaître sous l’œil d’une critique, d’un mot fait pour rabaisser, pour vous mettre en colère, en pleur, de vous cacher plus loin que le centre de la terre, voir plus loin que la galaxie d’Orion où votre portable ne risque pas de capter... « Faut qu’on parle » sonne le glas ! C’est le livre idéal pour bien s’y préparer, bien concevoir ce concept du « faut qu’on parle », là où vous allez voir mal, vous sentirez peut-être bien une douleur moins brutale, et vous serez armé de votre répartie humoristique grâce au talent de Hélène Bruller, en femme avertie. Après ça, possible que votre couple avance.... ou pas ! Sinon consultez …

FAUT QU’ON PARLE / Hélène Bruller / Drugstore.