Xavier Massé se tue en avion !

Xavier Massé se tue en avion !

Triste jour, que ce samedi 4 juin 2011, pour la famille du pilote Xavier Massé laquelle assistait au départ de ce vol effectué en compagnie de son père Philippe, à bord de l’avion CR 100 qui s’est crashé juste après le décollage de l’aérodrome du Plessis-Belleville situé dans le département de l’Oise.

Xavier et son père n’ont pu survivre à la terrible chute de vingt mètres, faisant suite au décrochage inexpliqué de l’avion.

L’enquête, sur les circonstances exactes de l’accident, a été confiée à la Gendarmerie des Transports Aériens. Selon certains témoins présents sur la zone, le biplace, piloté par Xavier, semblait en perte de vitesse avant de décrocher et les techniciens devront travailler sur l’hypothèse de la défaillance humaine comme sur celle de la mécanique, tout en faisant le lien avec les conditions météo qui semblaient pourtant bonnes à 16 heures, au moment de l’accident.

Très connu dans le monde de l’aviation, Xavier Massé laissera le souvenir d’un homme affable au sourire désarmant. Il laisse une Maman, deux enfants et sa chère compagne Emilie.

Pas fait autrement que les autres, Xavier avait certainement des problèmes, comme tout un chacun, mais il avait la dignité de ne pas les imposer à son entourage, préférant prendre la vie à bras le corps et raconter des blagues en ne se prenant pas au sérieux, comme si la vie était pour lui un jeu.

Xavier Massé avait, dans son sourire, le côté innocent que seuls savent avoir les enfants bienheureux et confiants.

Ses collègues du Musée de l’Aviation, où Xavier travaillait en qualité d’adjoint de conservation, sont sous le choc de sa mort brutale autant que violente.

Catherine Maunoury, la Directrice du Musée de l’Air et de l’Espace du Bourget, évoque un homme dynamique, agréable, ouvert et constructif avec lequel elle partageait le goût du pilotage.

Pascale Nizet, Attachée de Presse dans le milieu de l’aéronautique et amie depuis dix années avec Xavier Massé, nous raconte qu’il avait l’habitude de passer la saluer tous les soirs à la même heure et ajoute : « Le petit toc-toc de 18h45 va sacrément me manquer… ».

James Bond, comme tu aimais m’appeler devant tes amis pilotes auxquels tu aimais me présenter surtout lorsqu‘elles étaient femmes et plutôt jolies, te souhaite un bon vol vers cette destination que tu es à présent seul à connaître… Tu vas me manquer, vieux brigand, et mes oreilles n’entendront plus tes bêtises, dommage !

Crédit photo : Pascale Nizet