LONDRES, 1200

LONDRES, 1200

Comme l’indique si bien le nom de son éditeur, j’ai lu le dernier Jean d’Aillon, dans un format poche, donc, qui m’a permis de l’emporter partout avec moi : tant mieux, car après l’avoir commencé, je ne l’ai plus quitté ! Je dis « le dernier Jean d’Aillon », mais l’auteur est si productif que le temps que j’aie lu celui-là, il a déjà certainement sorti le prochain !

C’est un exploit d’autant plus remarquable que ses livres sont de gros livres, pour les amateurs de récits au long cours, et que ce sont également des livres écrits de façon irréprochable, ce qui ne gâte rien ! Et sans en faire trop dans le genre « j’écris en vieux françois »… Le mérite est d’autant plus grand que le récit historique est un genre exigeant, et demande davantage de recherche et d’exactitude que de se tourner autour du nombril avec l’approximation d’un habitué du Café de flore…

Cette fois-ci, c’est en 1200 que nous entraîne Jean d’Aillon, entre la France et l’Angleterre, à brides abattues aux côtés Guilhem d’Ussel, chevalier troubadour, et de… Robin des bois ! Oui, vous avez bien lu, Robert de Locksley en personne, échappé de ses bois de Sherwood pour jouer un dernier bon tour à l’irréductible Jean sans terre !... Après la mort de Richard Cœur de Lion, c’est en effet son frère Jean qui lui succède, et l’auteur commence par nous rappeler dans quelles circonstances. Ce n’est pas un cours d’histoire, rassurez-vous, c’est sous sa plume l’aventure qui commence… Car le roi de France, Philippe Auguste, apprend qu’un testament secret de Richard désignant son neveu Arthur de Bretagne est dissimulé à Londres, dans la grande tour blanche construite par Guillaume le Conquérant. Seul Guilhem, son chevalier troubadour, qui avait déjà sauvé la vie du roi dans un roman précédent, sera cette fois capable de ramener le précieux manuscrit. Mais il lui faudra affronter les dangers qui le guettent, lui et la troupe de cathares qu’il escorte vers Albi dans les premières pages… pour arriver vivant au moment où, essoufflés par tant de rixes et de galopades, d’enquêtes et de complots, vous refermerez ce livre pour rêver de ripaille, d’amour courtois et de bagarres sanglantes au cœur du Moyen Age ! Ca devrait vous changer les idées en attendant la réélection de Nicolas Sarkozy…

Franchement, je vous le dis tout (inter)net, c’est la régalade, de la pure culture de plaisir, de la littérature de cape et d’épée de haute facture, comme on aimerait en lire plus souvent !... Et si vous aimez, ce dont je ne doute pas, je vous invite d’avance à revenir en arrière dans la série, qui a commencé avec « Marseille, 1198 » et « Paris, 1999 » !

LONDRES, 1200. Par Jean d’Aillon, aux éditions J’ai Lu.