L’ÎLE AUX 100.000 MORTS : une carte, des secrets, une étrange île perdue !

L'ÎLE AUX 100.000 MORTS : une carte, des secrets, une étrange île perdue !

Une bouteille à la mer... ou plutôt plus d’une, et la même carte, celle qui mène à une île. Gweny et des pirates naviguent vers une terre où peuvent se cacher plus d’un danger, à la réputation de n’y jamais y revenir, à moins d’être mort ! Et des morts, cet île en compte déjà dans sa légende : cent mille ! Mais que cache encore ce mystérieux endroit à part un possible trésor ?!

Une bouteille, puis deux, puis trois … jusqu’à que un jour, une personne s’y penche : Gweny. Elle cherche son père disparu, embarqué sur le pavillon « la Marie Gallante ». Dans cette objet flottant, une carte , un lieu indiqué par une croix. Un trésor ?! La jeune fille pense plus à retrouver son paternel disparu, il est peut-être là-bas, et ça fait des années, des mois qu’il a pu envoyer ces bouteilles. C’est dans un bar que la jeune fille embauche une bande de marins un peu pirate pour partir sur l’île, et leur promettre de partager le possible trésor ! Cette île aux cent milles morts, personne n’ose y aller, elle porte malheur, Gweny arrive pourtant à encourager les pirates par la connaissance sur ceux-ci , d’un secret les concernant !
Sur l’île, il se passe une chose étrange ! Les habitants sont cagoulés, ce sont des bourreaux, dans un fort, ils y en enseignent le métier et le pratique aussi avec une drôle de justice sur le plaider « coupable » et « non coupable » ! Parmi les élèves, il y a un cancre, un original : Tobias. L’idée d’être bourreau ne l’enchante guère.
Du bûcher à l’évasion, comment se sortir de cette île aux cent mille morts ?!

Vehlmann a écrit ici une histoire simple, un peu plongé dans l’absurde, une île originale où se trouvent que des personnages cagoulés, on y apprend à condamner à mort. De l’autre, une fille qui connait des secrets, par bluff ou pour de vrai ?! Le fil de la lecture va tout seul, on ne fouille pas plus, on suit le plan pour aller au trésor, tranquillement, surement, en évitant les pièges, et en répondant juste à la question des juges-bourreaux. Les dialogues sont efficace, pas de long discours, nous avons déjà une carte dans la bouteille.
Minimaliste et simple est le dessin de Jason, pas trop de détails, géométrie simple, espace à peine occupé, les personnages sont des chiens, un peu la gueule allongée, comme Droopy, en plus épuré. Des aplats de couleurs, l’essentielle d’une palette entre les ambiances de jour, de nuit, de lieu éclairé ou sombre.

L’île aux cents milles mort est une petite réflexion sur le secret, une petite comptine de pirate, une petite farce, une forme de comédie. C’est une lecture facile. Le trésor, il y en a un comme il aurait autant de secrets, et ceux-ci se dévoilent, entre vérité ou bluff. Trahison, piraterie, menace de tortures, passage sur le billot , vous en sortirez peut-être vivant de cette île aux cent mille morts !

L’ÎLE AUX CENT MILLE MORTS / Velhmann (scénario) et Jason (dessin) / Glénat.