LE LOUP-GAROU DE SOLVANG : luchador vs loup-garou à la pleine lune !

LE LOUP-GAROU DE SOLVANG : luchador vs loup-garou à la pleine lune !

Tremblez devant le loup-garou ! Légende des campagnes américaines, dans une village du siècle dernier, où on brûlait les sorciers, et autres monstruosité. Quelques années passent, et il revient ! Le mythe est retour à Solvang. Depuis Los Angeles, un seul homme au courage, à la force et l’esprit presque vif peut résoudre et sauver la population de cette bêtes à griffes et poils dru : El GLAD accompagné de sa Belle Dame ! La nuit ne fait que commencer !

Solvang, une maison brûle, et à l’intérieur se trouve un homme qui s’avère être un loup-garou la nuit...Les années passent... les journaux en parlent via tout les états unis : le loup-garou est de retour ! Et du côté de Los Angeles, ce n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd ou d’un sans esprit de vivacité, de déduction soudaine, le meilleur des meilleurs des combattants pour la vérité : EL GLAD’ – que nous connaissons surtout sous le nom de El Gladiator – en pleine jeunesse, et déjà si expérimenté dans le combat, une chemise Ben Sherman, une voiture avec son auto-radio, et une cassette audio, avec le morceau rock le plus tendance au monde : « The Final Countdown ».
El Gladn’est pas seul, un homme masqué aussi beau, il ne peut qu’attirer les femmes, même pour faire une mission comme cette chasse au loup-garou. Belle Dame, c’est sa copine du moment, elle est tigresse, et belge, mais avec un bon sens de la culture américaine. Elle voit surtout en notre luchador, un homme stupide, et macho.
Sombre ville que Solvang. Sur place, El Glad déduit avec son esprit tout juste vif , que le maire de la ville est le loup-garou ! La nuit, lors d’un feu de camps aux marschmallows (oui c’est bourré de vitamine C et de Fer ! C’est écrit sur le sachet, c’est scientifique, c’est donc bon pour un luchador ! ) , Belle Dame est enlevée ! Le Loup-garou est bien de retour et ce n’est plus qu’une simple farce pour attirer les touristes ! Qui se cache derrière le loup, El Glad fait t-il vraiment ce qui lui plait en ayant ingurgité autant de marshmallows, et si la tigresse était attiré par le loup-garou ?!

Jerry Frissen s’est senti une fois de plus, très inspiré par l’aventure luchador. La culture autour de Los Angeles, son cinéma des années 50 surgissent au centre de cette histoire, où l’on retrouve El Gladiator dans sa prime jeunesse, il fréquente encore Tequila (lisez ses aventures de l’ex-membres de Luchadores Five / Humanoïdes Associés ), et il sait tout sur la signification du vol de l’auto-radio.
Jerry s’inspire de tout ça comme pour en faire un petit remake : la ville a un nom proche des pays de l’Est, elle est éloignée, un peu déserte, juste une mairie, un poste de shérif , et surtout pour marquer le côté pleine lune, le coin isolé : la forêt ! Le lieu idéal pour croiser et combattre le loup-garou le soir de pleine lune, l’endroit aussi pour trouver un petit feu de camps, allumer l’auto-radio, et écouter à fond pour se détendre, en pratiquant des gestes de Air-guitar-luchador sur le tube de Europe : The Final of Countdown ! Bon après les marschamallows... la Belle dame place comme un doute sur le côté vitamine C et fer.
Au fil de cette aventure, le jeune luchador, El Glad’, passe pour un idiot, il parle mieux avec ses coups de lucha libre. Il s’entête à camper à des hypothèses très arrêtées, à dormir avec ses chaussures aux pieds en camping, mais on ne le contredira pas sur le fait qu’ un loup-garou est un voleur d’auto-radio, c’est une réputation confirmée ( re-lisez cette confirmation dans le premier tome des Luchadores Five / Humanoïdes Associés ).
Jerry Frissen déroule la vieille bobine, et la confie à Christophe Gaultier, au trait fin, il dessine des corps aux aspects déséquilibrés, pas très costaud pour certains, et pour les musclés, les avants bras sont bien plus large, avec quelques poils pour bien décerner la virilité. Les personnages portent des tee-shirts avec un coup « David Bowie », ou autre publicité, voir même l’équipe de football américain : les Jets. Ce ne sont pas des fashions victimes, ils sont dans un bled déserté de toute forme de mode, sauf El Glad’ avec sa chemise Ben Sherman dont il retrousse soigneusement les manches. Ce sont plus le genre de personnage dans ces films, à l’allure sale, poussiéreuse, à peine rasé, en sueur, crachant à terre, maniant mieux le fusil que la diplomatie.

Le dessin de Christophe Gaultier est comme la lucha : Libre. Il varie les plans sur sa planche, il simplifie à l’ombre la séquence de transformation du loup-garou, au fil des pages, il commence même à maîtriser le dessin du masque de luchador de El Glad’ ! Et c’est le plus difficile depuis les masques de super-héros ! Gaultier a pu compter aussi sur l’aide d’un homme qui connaît très bien le personnage de El Glad’ : Bill, dessinateur sur la série Luchadores Five (le gang de luchadores mené par El Gladiator ) Pour le côté décors, il peut être comblé par l’aide d’un documentaliste en photo chevronné : Jerry Frissen, dont sa passion pour les coins les plus enfouies et à peine touristiques, pousse en photographie sur son récent blog de photos : cabane abandonnés, passage dans un petit centre ville à quelque pas de la frontière mexicaine... un repérage des meilleurs décors comme prêt pour le cinéma ou ici pour la bande dessinée.

Le loup-Garou de Solvang devrait surgir de votre bibliothèque, avec un hurlement à faire trembler vos mains. Et si vous entendez un petit ronronnement , ce n’est pas votre gentil minet, mais plus cette bête légendaire et mythique à poils et aux dents longues ! Lisez cette rencontre inédite et improbable entre un luchador et un loup-garou ! Profitez en pour manger et partager quelques marschmallows pour votre forme physique en vitamine C et en Fer.

LE LOUP-GAROU DE SOLVANG / Jerry Frissen (scénario) – Christophe Gaultier (dessin) & Bill (dessin) / Humanoïdes Associés