LES SOUVENIRS DE MAMETTE : l’école est aussi buissonnière que la vie.

LES SOUVENIRS DE MAMETTE : l'école est aussi buissonnière que la vie.

Mamette se souvient, elle a eu une enfance, entre douleur, pleur et rire. Elle a été peut-être amoureuse, en corvée, elle apprend la vie à la campagne, ce qui a été des vacances d’été, se prolongent pour un long moment. Elle va prendre le chemin de l’école, tout en apprenant ce qui se passe dans la nature, premier émois, première rentrée, être un enfant à la campagne, s’est avoir le meilleur des souvenirs.

Mamette a fugué dans le noir, celui de la forêt, tout ce qu’elle veut, c’est retrouver le chemin pour revenir à la capitale, sa maman, sa vie d’avant les vacances. Elle est perdue. Jeannot dont les dents de devant lui donne un petit problème de language à l’oral, la ramène chez lui pour la nuit, avec sa mère, au regard étrange, comme rejetée du village, elle a presque l’allure du sorcière.
De retour chez ses grand-parents, où elle ne se sent pas aimer, mais petit à petit, Mamette prend le rythme de la vie à la ferme : dépose le lait chez une vieille dame voisine, elle va à l’école où elle va croiser un jeune élève venu d’Espagne (assiégée par Franco) , où elle va apprendre à devenir une fille bien élevée et polie, en recopiant des leçons de morale avec Mme Chignole et son mari est le directeur de cette école , un homme timide dans son autorité.
Dans cette partie de vie, Mamette va découvrir par le biais d’un jeune garçon, à la mauvaise réputation : il ne va pas à l’école et volerait des bonbons à la boulangerie, tout ce qu’il y a de bon à vivre à la campagne : plonger dans l’eau de la rivière, manger le raisin, profiter d’un bon feu de camps. C’est le temps d’une école buissonnière, où la petite fille se sent comme rebelle, elle retrace petit à petit le même parcours que sa maman au même âge...

Un souffle d’enfance, de la poésie, de l’imagination, un grain de folie douce, vous êtes dans la nostalgie, celle où petit vous alliez voir une ferme familiale, des cousins ou parents proches, le temps d’un été, d’un printemps...Vous découvrez la nature, la culture de cette campagne éloignée de la ville, de la tour Eiffel, des grands magasins. Ici, c’est le sabot qui fait mal aux pieds, on joue aux cartes le soir pour se détendre en famille. Avec cette pincée de rébellion de l’école, et tout simplement profiter de cette vie d’enfant.
Nob nous projette dans ce paysage, ces routes, ces forêts, avec soin, dans un dessin et des couleurs comme une peinture, une aquarelle, de beau décors, très travaillé, ambiance de neige, ou de pluie, de feu, de soleil, Nob nous étale son talent, avec précision et plaisir.
L’histoire est nostalgique, amusante, drôle, avec sa petite larme dramatique comme dans une comptine, Mamette est un peu la petite Heidi, elle court les chemin avec sa biquette.

N’hésitez pas à faire un passage buissonnier si vous voulez retourner dans l’enfance, avec Mamette et ses souvenirs. L’aventure est tellement jolie... Il y a Jojo (avec la disparition trop tôt de l’immense André Geerts) , aujourd’hui vous avez Mamette, la campagne, l’enfance, le petit coin du feu, une comptine, une histoire à raconter aux petits et grands.

LES SOUVENIRS DE MAMETTE : le chemin des écoliers (tome 2) / Nob (dessin, scénario) / Glénat