Little Tokyo, à Los Angeles. Le quartier respire l’odeur des sushis, du riz collant, et pire encore. Dans une tambouille, travaillent deux hommes, masqués comme des luchadores, avec les couleurs du drapeau nippon , le blanc et le point rouge. L’un est grand, c’est Maximum, l’autre est de petite taille : c’est Minimum. Mais voilà, ils ne sont pas vraiment dans l’action, du moins si, en arrière salle, à faire la plonge, la basse besogne, au prise avec un chef qui n’hésite pas à les rabaisser surtout pour nettoyer et frotter le sol ! Mais ces deux hommes sont bien obligé de travailler, il y a le loyer d’un très modeste appartement où tient à peine trois lits , une table, un frigo vide. Oui, avec ces deux là, vie une belle femme du nom de Kaoru (source de conflit amoureux) .
Mais dans ce quartier à sushis à base de thon rouge, il y a plus dangereux, un bande de requins kidnappe des enfants du quartier ! Maximum et Minimum répondent à l’appel en pleur de Kaoru, pour mener l’enquête dans les sous-sols du Little Tokyo, où ils vont se confronter à la puissance démoniaque du Général Belzébuth ! Maximum et Minimum vont devoir replonger au plus profond d’eux même pour vaincre le plan maléfique de leur adversaire !

Deux nouveaux luchadores, à la culture japonaise, avec l’esprit et la condition mentale et physique de Bruce Lee qui aurait appris la lucha libre ! C’est le duo inédit que forme Maximum et Minimum ! Comme leurs collègues les luchadores Five, ils vivent dans la misère, le bas-fond, l’appartement pas vraiment rangé, ni propre, et bien sur, toujours le masque sur la tête ! (un luchador ne retire jamais son masque ! ). Et quand il y a une femme entre les deux, c’est difficile pour eux de se résoudre à savoir de qui elle est vraiment amoureuse des deux ! Maximum et Minimum, c’est comme des frères, des Starsky et Hutch sans la Ford Torino, mais au moins avec la couleur rouge, c’est comme les Luchadores Five, mais ils ne sont que deux au lieu de cinq et ils sont célibataires.

Maximum et Minimum, encore une idée d’aventure originale sortie de dessous le masque de luchador de Jerry Frissen, homme de toutes les actions de la Lucha Libre (rip 2006 - 2011 avec le numéro 13 / Humanoïdes Associés) , et toujours créatif, pour une fois s’échappe des déserts californien (dont il nous fait partager ses photos via un nouveau blog ) des Luchadores Five, la jungle des Tikitis, pour explorer un quartier malfamée, et des sous-sols ou règne le danger, le plan machiavélique d’un général pour dominer le monde ! Le dialogue efficace, simple, Frissen donne tout de suite du relief et la mise en avant des deux nouveaux combattants mexicaine-japonais, entre le quotidien dans un appartement aussi petit qu’une boîte à chaussure, le frigo vide, et le moment où ils vont retrouver leurs pouvoirs de luchadores ! Comme une piqûre de rappel, avec celle aussi d’une fin d’aventure, et retrouver un job pour payer le loyer ! Et attention, certains personnages peuvent cacher une part plus sombre et démoniaque comme vous allez vous en rendre compte à la lecture ! Même la plus jolie des filles peut vous réserver une surprise de taille.

Walder assure le dessin de ces nouveaux luchadores. Il nous embarque dans un graphisme proche des jeux vidéos des années 80, un peu carré, appuyant le mouvement et la vitesse par de nombreux traits fuyants, sur des personnages à la fois immobile, ou en action. De véritables caricatures sur petites jambes, le visage difforme, des bosses, des dents qui ressortent (particulièrement des incisives ), avec des décors qui mène à un parcours d’aventure comme on peut en trouver dans les plus célèbres jeux vidéos d’action, particulièrement sur les sous-sols du Général Belzébuth !
Walder vous fait passer par les couloirs, les tuyaux, les machines, et autres rencontres factices à la baston « lucha libre » ! Vitesse et force de percussion se renforcent dans la gestation des cases à chaque page.

Maximum et Minimum rejoignent le monde des légendes de la lucha libre, des luchadores hors pairs, qui évoluent de l’état de souillon à celui de héros sauveur du monde, le tout à coup de prises spectaculaire, à deux, ou en solo, ils se battent pour les enfants, et pour Kaoru, présence féminine entre charme, tendresse … mais aussi une face cachée dans ces nombreux kidnappings ! C’est l’aventure pour tous, pour mini et maxi lecteurs. C’est l’album pour se dire que Bruce Lee ou Jackie Chan auraient pu porter un masque de luchador. Nouveau quartier, nouveaux combattants pour la liberté, et pour le cœur d’une fille, soyez de taille à affronter cette aventure luchadoresque de Maximum et Minimum ! KAIiiÏÏiiiiii !

MAXIMUM & MINIMUM : Le général Belzébuth / Jerry Frissen (scénario) – Walder (dessin) / Humanoïdes Associés.