LA COMPAGNIE DES TENEBRES : entre écologie du futur et passé Maya.

LA COMPAGNIE DES TENEBRES : entre écologie du futur et passé Maya.

Le Futur de l’an 2017, la terre est en très mauvais état, le dernier ours polaire est mort, les émeutes se développent partout dans le monde, augmentation de la pauvreté. Et pourtant, tout ça aurait bien un lien avec le passé, en 1962 avec le journal de Joseph Adams un espion au service du Mossad , découvert par Peter Dee un inspecteur de police à Manhattan dans le futur.

2017, si proche pour nous, même si au cinéma on nous annonçait la date de 2012 pour la fin du monde. 2017, nous sommes aux USA, l’écologie n’a pas marché, la Terre va mal, le dernier ours polaire « Bruno » est mort, des émeutes de partout et au milieu de tout ça, Peter Dee, inspecteur de police, doit résoudre une enquête : un serial killer arrache le cœur de ses victimes, des enfants, à la main. Il lit un journal, celui d’un ancien espion à la solde du Mossad : Joseph Adams. C’est un espion sans peur, il n’hésite pas à tuer, le sang et la mort ne l’effraient pas. Pourtant au Mexique, il part en mission pour un prêtre, Adams doit retrouver un ancien nazi, dans les tréfonds de ruines mayas, un proche de Hitler, Ruddolf Kritssen, pratiquant l’ésotérisme, les croyances obscures, l’astrologie. Mais à tuer, l’espion du Mossad a un terrible mal de tête, il se sent comme possédé par une force diabolique et monstrueuse !

C’est dans une ambiance entre passé mystique, et un futur proche, où l’écologie est battue , la Terre va mal, et au milieu de tout un chaos, un serial killer qui arrache des cœurs à la main, et le passé d’un ancien espion au service du maussade dans les années soixante chargé de tuer un ancien nazi proche d’Hitler. Le scénario mené par Patrick Galliano s’inspire d’une science fiction, une forme d’anticipation, une écologie en actualité avec en avant cette série de meurtres, et un étrange passé qui conduit dans les ruines Maya, avec un espion sans peur de tuer, et vieux fou imposant un rite très sanglant.
Des dialogues au fil conducteur entre le passé et le futur, l’histoire se façonne et dévoile les principaux indices, à travers cette folie meurtrière et ce chaos à la fois du futur, du passé, jusqu’aux rites mayas.

Au dessin, Mario Millano, inspiré par le dessin des comics américains, avec précision, détails, nous donnes l’ambiance de ces décors du futur et du passé, avec des vues imprenables, de la mise en scène très précise autant sur un plan simple que sur de l’action, offrant de beaux paysages, des vues d’ensemble entre autre dans les jungles mexicaines, en territoire Maya, entre la faune et le temple, les architectures, la vieille pierre. Il apporte des expressions de peur, d’angoisse , de sueur, de sang, de regards charmeurs voir atteint de folie. Les traits du visage pour prononcer les états psychologique et de fatigue des personnages, entre un Peter Dee à la barbe de 2-3 jours, à peine rasée, le teint pâle, et l’espion Joseph Adams, avec ses gouttes de sueurs en plein aventure mexicaine. Les femmes sont toujours des plus sexy, comme sortie d’un catalogue de mode, habillée comme un flic ou une prostituée. Un dessin très appliqué pour ce dessinateur italien. Mario Millano.

La science fiction mêlée au passé Maya, du Mexique des années soixante à un Manhattan en guerre civile, d’une planète riche en arbres et flore, et en 2017, le dernier ours blanc est mort. Vous vous laisserez tenté par cette aventure mêlant à la fois l’histoire sombre d’un serial killer, la chasse au sang, aux coups de fusils, de révolvers, de matraque sur un fond d’une écologie sur le déclin, vous allez apprécier La Compagnie des Ténèbres , qui devrait se boucler sur une trilogie, série à suivre !

LA COMPAGNIE DES TÉNEBRES / Galliano (scénario) et Millano (dessin) / Glénat – collection Grafica.