HOLLYWOOD : Le cinéma tourne au mystère

HOLLYWOOD : Le cinéma tourne au mystère

L’invention du cinéma n’a pas été de tout repos, le cinématographe n’a pas été un porte bonheur à ses début : il conduit à la jalousie, prise de pouvoir, incendie, poison, et même meurtre ! Le cinéma est un grand conflit, son histoire se raconte avec un esprit de vengeance, des grands cerveaux, de la beauté, sur un fond de tournage. Moteur sur Hollywood !

Entre 1891 et 1921 vont se succéder des séquences de flash back au présent vers le passé. L’invention du cinéma est marqué par la duperie,à travers l’histoire de Max Lexter, un inventeur, désireux d’apporter la richesse pour sa famille avec sa fille malade. Mais sa visite à Thomas Edison, pour s’associer pour une nouvelle invention sur une série d’images sur pellicule projeté grandeur nature, va mal tourner : son lendemain a duré 6 mois ! 1921 : Lexter est associé à Tom Mix dans un studio de cinéma, et le dernier tournage tourne aux flammes : les chevaux ont attrapé le typhus, une fosse est creusée, la production est sur le point de couler, mais un fantôme apparaît … plutôt réel ! C’est Jane, la fille de Janet. Janet était comme la leader du trio, prête à prendre les plus grands risques, y compris pour le premier film sur le train .
Jane pousse le mystère de la paternité entre Max ou Tom ! En main, elle a un scénario qui pourra sauver le studio : les quatre cavaliers de l’Apocalypse ! Il semble bien être écrit de la main de Janet, pourtant décédée !

Tout le long, nous allons plonger ainsi, entre le film du passé, et celui du présent, une pellicule de vie sur la création du cinéma, avec le tournage du train à pleine vitesse, la première projection avec une publicité, la guerre avec Edison continue... du côté du présent, entre une fille cachée entouré du mystère de sa mère Janet, la jalousie, drogue, et sexe autour du film, entre autre avec l’acteur Rudolf Valentino. Poudre cachée sous un bas de soie l’opium de Chinatown, et autant de coin sombre prennent part dans cette histoire hollywoodienne. La lumière n’est pas encore faite dans le flash-back.

Jack Manini donne une approche lente du scénario pour ce premier tome, il y laisse des flashs, des bouts d’indices, des cuts d’une pellicule, où il manipule les personnages : les hommes sont en conflit, prêt au meurtre, au coup de révolver facile, face à des femmes comme Janet, dépeinte comme libre, elle a du cran , un courage, et croit au business du cinéma. Il place ce personnage de femme comme leader et pièce maitresse de ce premier tome.
Manini montre une histoire sombre du cinéma, une invention qui provoque les flammes et les tirs de révolvers, une soif de vengeance, un plan machiavélique,Jane sème le trouble parmi les hommes.

Le dessin de Marc Malis s’appuie sur de grandes parts d’ombres, tant sur les décors que sur les personnages, laissant transparaître des attitudes noires, des planches mêlant le spectaculaire, au plans classiques, et même western.
Il donne une mise en scène très précise et documenté aussi bien sur les costumes, les ambiances, décors, et architecture, ces bâtiments qui prennent vite les flammes, l’ombre l’emporte sur la lumière des premières ampoules de Edison, ou des bougies , et même le soleil.

L’histoire de « Hollywood » n’entre pas dans un documentaire pour apprendre comment est né le cinéma, mais plus ses coulisses, les coups de feu, les incendies, tout ces gens prêt à tout pour avoir un rôle dans ce film, coup bas et complots sont les ingrédients de ce premier volume. Découvrez comment la caméra de cette bande dessinée peut vous amener à passer derrière le projecteur, la séance n’est pas encore terminée.

HOLLYWOOD tome 1 : Flash-back / Jack Manini (scénario) - Marc Malès (dessin) / Glénat